El hadj Sèkhouna Soumah, le Kountigui de la Basse-Guinée, le président de la coordination Haali Pular et une délégation venue de la Guinée-forestière étaient en conclave le 22 février dernier, pour évoquer la situation sociale et politique qui prévaut dans le pays.
Dans son allocution, le chef coutumier de la Basse-côte a interpellé les organisations internationales notamment la CEDEAO, l’union africaine et l’union européenne, à intervenir d’ici le 1er mars, jour du double scrutin référendaire et législatif.
« Je m’adresse aux guinéens, acceptons la vérité, ce régime va passer tôt ou tard. Si nous n’acceptons pas la vérité, le pays ne peut pas être stable. Ayons peur de Dieu, il est le Très Haut. Je suis inquiet aujourd’hui sur le cas guinéen et très terrifié. Nous sommes arrivés à un niveau grave. La CEDEAO, l’UA et l’Union européenne, si vous ne veillez pas, ce n’est pas bon. Cette affaire n’est pas une question de partis politiques ou d’ethnies, c’est pour la survie de la démocratie guinéenne. Quiconque dit que cette affaire est liée à un parti politique, tu n’es pas guinéen. D’ici le 1er mars, l’union africaine et la CEDEAO, doivent vraiment intervenir, personne n’est au-dessus de la loi. Si c’est la population qui ne respecte pas la loi, il faut lui dire. N’acceptez pas de tuer la Constitution. Vous les cadres, il faut que vous compreniez qu’Alpha va passer aussi, n’acceptez pas de faire quelque chose à cause de lui, qui va causer du tort aux guinéens. Ce que je fais aujourd’hui, je le fais au nom de Dieu. Si vous voulez, demain, venez me tuer ou ne me donner plus rien. Mais n’oubliez pas que vous allez aussi mourir. Depuis que je suis né, je n’ai vu un président qui prévoit de mauvaises choses pour son peuple », a-t-il lancé.
MohamedNana BANGOURA