Les responsables de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, ont été empêchés ce jeudi, 17 janvier 2019, d’accéder à l’enceinte du BMOP et de l’AGEMAP, où se tenait une élection syndicale des travailleurs du Port autonome.
Les forces de sécurité déployées sur place, leur ont refusé tout accès, prétextant selon le secrétaire général de l’USTG, avoir reçu des instructions de haut lieu.
Abdoulaye Sow, qui se dit outré par cette façon de faire qu’il qualifie d’inacceptable, estime que c’est une entrave à la liberté syndicale.
Il y voit une main noire, derrière ce qui leur est arrivé.
«C’est extrêmement grave, c’est inacceptable. Je suis outré, je suis en dehors de moi, que le gouvernement se mêle des élections sociales. On a demandé aux officiers, qui n’ont ont dit qu’ils ont reçu des instructions de haut lieu. On ne sait pas, c’est quoi le haut lieu, mais sincèrement, il y a une main noire derrière, qui nous empêche de participer à une élection. La plupart des travailleurs sont avec nous. C’est une compétition, chacun présente ses candidats. Mais cette fois-ci, il n’y a plus de compétition. C’est un syndicat du gouvernement qu’on met en place au port. Il faut que les Guinéens soient au courant…», a-t-il lâché.
Abdoulaye Sow et ses pairs promettent donc, d’apporter une réponse à ce comportement dont ils ont été victimes.
«On va tout de suite informer l’international et nous allons écrire à l’inspection générale du travail, malgré sa complicité. Ils sont venus faire un protocole pré-électoral, sans pour autant nous informer. On ne va pas se laisser faire. On va se mobiliser, on va réagir et violemment par rapport à ce comportement antinomique», promet, le n°1 de l’USTG.
A rappeler que depuis plusieurs mois, une autre frange de l’USTG évolue sur le terrain. Il s’agit de celle des congressistes de Mamou.
Abdourahmane Diallo