La capitale Française a été prise d’assaut ce samedi 18 novembre, par une foule compacte de manifestants de la diaspora africaine, et ceux venant d’Haïti, des Antilles ou de plusieurs autres DOM TOM. C’était devant les locaux des deux ambassades libyennes à Paris.
Les manifestants exprimaient leur colère après la diffusion cette semaine d’images, tournées par la chaîne américaine CNN sur un marché aux esclaves en Libye.
Des centaines de personnes rassemblées devant les deux ambassades de la Libye dans les 15ème et 16ème arrondissements de Paris, se sont mobilisées pour crier leur indignation face aux pratiques d’esclavage auxquelles sont soumis des migrants africains en Libye.
Ils ont répondu à l’appel lancé par le célèbre journaliste, animateur à RFI, Claudy Siar et le panafricaniste Kemi Seba, contre ce qu’ils qualifient de retour de la vente ou le commerce des noirs sur la terre Africaine.
Les manifestants n’ont pu se rassembler à un seul lieu, cela à cause de l’ancienne adresse de l’ambassade libyenne, communiquée par les organisateurs de la manifestation, située plutôt dans le 15ème arrondissement alors que la toute nouvelle ambassade de la Libye se trouve dans le 16ème arrondissement.
Ceux des manifestants venus au 16ème arrondissement, se sont ensuite mis à marcher spontanément avant d’approcher les Champs-Elysées. Là, ils se sont heurtés à une forte mobilisation policière qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de les bloquer.
« Libérez nos frères », « Libérons l’Afrique », « Nous sommes noirs, nous sommes humains !», pouvait-on entendre comme autant de slogans proférés devant les représentations libyennes, alors que le rassemblement se déroulait dans une ambiance pacifique mais déterminée.
Nombreuses institutions aussi ont fait objet de slogans hostiles comme l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Nations Unies, ainsi que des hommes Politiques comme Sarkozy qui serait responsable de tout ce qui arrive aujourd’hui comme crise en Libye et en Afrique, sans oublier des chefs d’Etat Africains qui ont été traités comme de bons élèves de l’homme blanc.
Les manifestants réussiront à contourner la police et continuer leur marche vers l’Arc de triomphe en passant par le Trocadero jusqu’à la Tour-Effel, avant de continuer encore sur les Champs-Elysées.
Cette fois-ci des scènes de violence s’en sont suivies et des projectiles ont été lancés contre les forces de l’ordre qui ont riposté par des gaz lacrymogènes.
Jusqu’à 22h heures de Paris, au moment où nous quittions les lieux, la foule régnait en maître des lieux.
Moussa Tatakourou Diawara depuis Paris pour Mosaiqueguinee.com