Le président de l’Institution Nationale Independante des Droits Humains (INIDH) ne cache plus son amertume face à la détention de Fatou Badiar et du Commandant AOB alors que Bah Oury est en liberté.
Invité chez nos confrères de la radio Espace Fm dans l’émission les GG, ce mardi 06 décembre 2016, Mamady Kaba, président de l’INIDH, a touché du doigt le cas de certains détenus politiques dans le cadre de l’affaire dite d’attaque contre le domicile du chef de l’Etat le 11 juillet 2011. Il a clairement parlé de Fatou Badiare et de Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB), tous en train de croupir alors que d’autres comme Bah Oury, ont bénéficié d’une grâce présidentielle.
Le président de l’INIDH, Mamady Kaba, trouve que la détention de dame Fatou Badiare et de Commandant AOB est arbitraire. « Après l’attaque du domicile du Président de la Republique, un procès a eu lieu et des citoyens ont été condamnés. Fatou Badiar, AOB, Bah Oury qui a été d’ailleurs condamné à la prison à perpétuité. Ce qui crée en moi l’amertume, ce que M. Bah Oury ne s’est pas mis à la disposition de la justice. Or les autres ont respecté la justice et se sont mis à sa disposition, ils ont tous été condamnés et finalement M. Bah Oury est gracié », déplore-t-il.
« Je ne suis pas contre cette grâce, mais je pense que dame Fatou Badiare, M. AOB et compagnie, qui ont été condamnés dans le même dossier, méritent aussi la grâce. Parce que le Président qui est la victime a décidé de pardonner. Ils sont tous ses fils et donc face à vos fils, si vous avez décidé de pardonner certains, il faut pardonner les autres », souligne Mamady Kaba.
Alhassane Djigué