C’est par un défilé de plusieurs fédérations syndicales, venues de différents départements ministériels et d’entreprises privées de la place, et une série de discours dont la présentation du cahier de charge 2016, une plateforme revendicative, que l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, a célébré la journée internationale du travail, ce 1er mai 2016, au palais du peuple. Présidée par le premier ministre, cette cérémonie était placée sous le signe de la recherche d’un travail décent, thème retenu cette année.
S’adressant en particulier au Premier ministre, le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo, a parlé d’une nécessité d’instituer un cadre permanent de concertation entre le gouvernement, le patronat et le syndicat. « La corruption endémique, l’impunité, le favoritisme, le laisser-faire et la non application correcte des décisions de justice, qui sont autant de manifestations tangibles de la mal gouvernance et un motif suffisant de découragement de l’investissement dans notre pays. Les bas salaires, l’absence de couverture sociale, les maladies, sont autant de maux qui affectent négativement les conditions de vie et de travail des travailleurs », a-t-il déclaré, devant le Premier ministre, et les deux ministres en charge du travail et de la fonction publique, tous venus assister à l’évènement.
Avant de lire le cahier de charge 2016, Louis Bemba Soumah a d’abord rappelé quelque chose au gouvernement, au patronat et aux travailleurs, mais aussi à la presse. « La grève que nous avons menée il y a quelques temps, pour réclamer nos droits, c’est pour rappeler que cette grève n’est que suspendue. A bon entendeur, salut », a-t-il crié, sous un bruit abasourdissant d’applaudissements.
Après les discours de ces deux syndicalistes, et celui de Kerfala KPC Camara, représentant la Confédération Patronale de Guinée (CPEG), le ministre en charge du travail, et le Premier ministre, se sont succédés à la tribune.
Tous les deux, sans faire des annonces surprenantes, sont revenus sur des avancées obtenues dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie, et la création d’emplois en Guinée. La relance de l’usine FRIGUIA, récemment annoncée, est revenue sur les lèvres de Mamady Youla et son ministre Albert Damantang Camara. Mamady Youla a déclaré, avec fermeté, que son gouvernement est engagé à « restaurer les valeurs fondamentales de notre Etat, notamment en engagent un combat résolu contre toutes les formes de mauvaise gestion afin de renforcer la bonne gouvernance, socle d’une relance économique viable ».
Thierno Amadou Camara, de retour du palais du peuple, pour mosaiqueguinee.com
622 10 43 78