De Bambeto à l’héliport de Belle-vue, ces femmes, balaies en main, ont exprimé leur colère à chaque endroit où sont postées les forces de l’ordre en scandant des propos tels ‘’police assassin, gendarme assassin, libérez nos maris libérez nos enfants’’.
Certaines d’entre-elles ont balayé et prié durant cette marche tout en dénonçant les exactions des forces lors de la marche funèbre et des jeunes qui y ont perdu la vie en marge de celle-ci.
Ces femmes exigent une fois encore, que le massacre, comme elles l’ont appelé, s’arrête avant de solliciter une enquête internationale pour faire la lumière sur ces cas de morts.
« … Femmes, mères et filles de Guinée, nous ne pouvons pas accepter l’assassinat continuel de nos enfants, c’est pourquoi nous avons décidé encore de faire un cri de cœur à l’endroit de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui …. Amnesty international a entendu nos cris de cœur précédents et a demandé dans son dernier rapport au gouvernement guinéen de clarifier le cas d’une soixante de mort par balle depuis 2015. Nous, femmes de Guinée, nous nous joignons à cet appel, pour demander la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale pour mettre à nu la vérité sur tous ces cas de morts dans notre pays. Ainsi les mamans pourront enfin faire leur deuil. Et cela sera le début de la fin de l’impunité dont les auteurs de crimes de sang ont bénéficié jusqu’à présent », ont exprimé ces femmes en colère face aux tueries enregistrées.
A cette marche qui s’est déroulée sans heurt, ces femmes ont promis de se battre jusqu’à leur dernier souffle selon leur porte-parole Maïmouna Bah Diallo .
Aissata Barry et Hadjiratou Bah