Le grand Bazar de Conakry organisé chaque fin d’année par le CIEPEX (Centre International d’Echanges et de Promotions des Exportations) a du mal à produire les résultats attendus. C’est du moins le constat fait par une équipe de Mosaiqueguinee.com.
Comparativement à l’édition précédente, celle de 2017 se heurte à quelques difficultés comme le manque de clients, la cherté des prixet le choix du lieu où se déroule la foire.
Il s’agit du palais du peuple qui ne serait pas mieux indiqué pour ce genre d’évènements. D’où l’agacement d’un des organisateurs.
«Le palais du peuple est très petit, ce n’est pas l’endroit idéal pour organiser les foires. Les exposants sont assis au soleil toute la journée durant alors que dans d’autres pays comme le Burkina Faso et le Mali, les lieux où se tiennent des foires sont uniquement construits pour ça», se plaint Mamadou Sanoh, Directeur du CIEPEX.
Les tenants des stands venus des différents pays d’Afrique voient leur rêve tourner en désillusion, car les clients n’arrivent qu’à compte-goutte. N’empêche, ils espèrent tout de même une augmentation de la clientèle d’ici à la fin du mois.
«Je suis malienne, je suis venue pour le grand Bazar, je passe la nuit ici, mais les clients sont rares. J’espère quand même qu’à la fin du mois, les gens seront payés et ils viendront nombreux», nous confie cette dame malienne assise devant ses objets.
Même agacement de la part de ce jeune Burkinabé venu uniquement pour cet évènement culturel qui se tient annuellement à Conakry depuis plusieurs années.
«On n’a pas beaucoup vendu depuis le 9 décembre, date à laquelle on s’est installé ici. Sinon, avant quand on venait, on vendait beaucoup, mais maintenant on a vu que le pays a beaucoup changé et on se demande comment on va s’en sortir surtout avec ces dépenses qu’on a faites», s’indigne Amadou Saoro du Burkina-Faso.
En sus de ces difficultés rencontrées par des organisateurs, les quelques rares clients se plaignent aussi de la cherté des objets qui sont exposés à cette foire. « Une robe à 150 mille francs guinéens, c’est cher quand même et il n’y a pas de variété cette année », se plaint une jeune cliente rencontrée sur les lieux.
Il faut rappeler que le grand Bazar qui devait débuter le 7 décembre n’a finalement démarré que le 9 décembre et prendra fin le 09 janvier 2018.
Aissata Barry et Ramatoulaye Diallo