Comme annoncé dans un de nos précédents articles, le procès du tristement célèbre militant de l’UFDG, s’est poursuivi, ce lundi 11 février, devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Dans les propos de ce prévenu à qui on reproche ‘’tentative de meurtre et détention illégale d’armes de guerre’’, il explique comment ces chefs d’accusation ont été retenus contre lui.
Selon les propres mots de Boubacar Diallo Alias Grenade, il a été arrêté par les gendarmes et torturé quatre jours durant, pour le contraindre à signer un procès-verbal, avant d’être présenté au procureur Siddy Souleymane.
« On m’a forcé de reconnaître une arme. J’ai dit que c’est à eux de reconnaître cette arme… Je n’ai jamais détenu une arme. On m’a remis cette arme à la gendarmerie. J’entends le nom de PMAK, je n’y ai jamais touché », se défend-t-il.
Plus loin, il explique comment il a su que c’était fini pour lui dans cette affaire.
« Le jour qu’on m’a transféré, on m’a fait rentrer dans le bureau du procureur Siddy Souleymane. Sans chercher à savoir si je suis coupable ou pas, il a déclaré que ce sont ces dossiers pareils qu’il cherche avant de dire que : tout ce qu’il me demande, c’est de dire la vérité. C’est ce jour je me suis rendu compte que je suis foutu … », explique-t-il au juge en charge de cette affaire, tout en affirmant que, le procureur Siddy Souleymane, a demandé à ce que sa menotte soit serrée davantage.
Grenade affirme qu’après cette journée, une fois de retour sur les lieux où on lui aurait exigé la signature du PV dont il n’a nullement participé à la rédaction, il s’est vu dans l’obligation de suivre les conseils donnés par un des gendarmes, qu’il aurait sauvé lors d’une manifestation de l’opposition.
Ce conseil était, faut-il le rappeler, celui de signer ce qu’on lui demandait de signer et notifier cet acte devant le procureur.
Nous y reviendrons avec beaucoup plus de détails!
Hadjiratou Bah & MohamedNana