Dans un entretien téléphonique accordé à notre rédaction, ce jeudi 12 juillet 2018, Mohamed Chérif Abdallah du groupe organisé des hommes d’affaires, a tout d’abord fait part des inquiétudes des commerçants de Guinée en ce qui concerne la sécurisation des boutiques et magasins.
Il a par ailleurs abordé avec nous bien de sujets brulants de l’heure comme la grève relative au réajustement du carburant, et la manifestation des forces sociales à travers le pays.
«Les forces de défense et de sécurité doivent protéger les opérateurs économiques et leurs biens. C’est ce qui encourage les investisseurs nationaux et internationaux. Nous devons être civilisés et être en avant au lieu de continuer à saccager les biens des gens. Ça retourne le pays en arrière et augmente la souffrance de tous les citoyens» a indiqué le président du GOHA.
Dans la même communication, il se fait voix à propos de l’impact lié à l’augmentation du prix du carburant : «sérieusement, cette augmentation du prix du carburant, ça augmente le prix du transport des marchandisse et ça se répercute sur le prix des marchandises. Ça rend la vie extrêmement difficile. Et dans quelques jours, certaines personnes mal intentionnées vont commencer à dire que ce sont les commerçants qui rendent la vie chère» s’est-il inquiété.
Et d’insister sur la sécurité des commerçants et celle de leurs biens : «Pendant la période hivernale, il y a toujours l’insécurité qui persiste. Quand vous voyez ce qui se passe à Conakry et à l’intérieur du pays comme Siguiri, vous allez constater qu’il y a une insécurité qui persiste chez les commerçants. Et là, ça dépend de l’effort de la police et de la gendarmerie qui doivent multiplier les efforts pour vraiment sécuriser les opérateurs économiques dans leur ensemble».
A propos des actions engagées par les forces sociales de Guinée, pour contraindre le gouvernement à revoir le prix du carburant, le président Abdallah Cherif Bah du GOHA se veut tranchant :«je dis à tous les commerçants puisque leur organisation le GOHA est dans ces forces sociales, c’est de rester très vigilants et être toujours mobilisés. Nos revendications sont des revendications légitimes. Il faut que le prix revienne à 8 mille francs guinéens, nous sommes contre la souffrance et l’augmentation de façon abusive et insupportable.» a-t-il insisté.
Continuant ces propos, il se réjouit du caractère pacifique de la dernière marche des forces sociales : «Pendant ces périodes de mouvement, on a vu qu’on peut faire des marches sans faire de pillages. Nous sommes tous des citoyens, quand nous sommes mécontents, on peut revendiquer tout en respectant les règles en vigueur», conclut le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires.
Saidou Barry