Le syndicat des enseignants-SLECG, à l’origine de la grève qui paralyse une partie du secteur de l’éducation, n’entend pas lâcher prise dans l’épreuve de force qui l’oppose au gouvernement. Ce, depuis l’ouverture des classes.
Face à la nouvelle menace de radiation des effectifs de la fonction publique, brandie par le gouvernement à l’encontre des enseignants grévistes, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a, devant quelques enseignants qui lui restent encore, visiblement, fidèles dans son combat, déclaré qu’il n’est pas question pour lui de suspendre « la grève tant que le gouvernement ne nous fait pas une proposition consistante sur les 8 millions qu’ils ont demandés comme salaire de base ».
Au cours de l’assemblée générale, ce samedi 22 décembre 2018, Aboubacar Soumah, a martelé : « Pas question de suspendre la grève, pas question de négocier avec les syndicats fantômes, fantoches, créés expressément pour la circonstance par le gouvernement… Nous demandons le départ du premier ministre qui n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui est confiée par le président de la République…Nous allons aussi porter plainte contre le ministre de l’éducation nationale pour les différentes violations des droits et libertés dont nous sommes victimes », a-t-il précisé, devant les enseignants réunis au siège du SLECG.
Selon Soumah, plus de cinq enseignants grévistes ont perdu la vie, suite au gel des salaires par le gouvernement, avant d’annoncer une nouvelle marche à partir de ce lundi 24 décembre.
Alhassane Foafana