La Convention des Acteurs Non Etatique de Guinée (CANEG) qui était l’un des facilitateurs lors de la grève du SLECG du 13 novembre dernier a dit ce vendredi, 16 février 2018, lors d’un point de presse que le gouvernement doit en première position s’intéresser à la crise interne qui secoue le SLECG. Cette crise interne a actuellement, des répercussions négatives sur le système éducatif guinéen.
«Par rapport à la grève des enseignants que nous suivons de près depuis le 13 novembre 2017, notre vocation, c’est la médiation, la facilitation et la consolidation de la paix. Mais à ce niveau, nous demandons au gouvernement de s’intéresser à la gestion interne de ce syndicat qui est le SLECG, ce qui est la première réalité dans ce conflit. Lorsqu’on s’intéresse à cela, on a une certaine explication à la réaction de Soumah et de son entourage et aussi peut être une explication à la réaction de Elhadj Sy Savané et de son entourage », a préconisé Dr Koureyssi Condé
L’on se rappelle, la première grève du SLECG le 13 novembre dernier avait été suspendue suite à l’intervention des religieux. Ces derniers s’étaient engagés devant les grévistes de non seulement porter leurs revendications au Chef de l’Etat, mais de s’impliquer aussi pour qu’une solution leur soit trouvée, mais hélas, les attentes n’ont pas été comblées. Et Dr Koureyssi Condé pense que le gouvernement a raté une belle occasion.
« Nous sommes allés à la négociation autour du grand Imam lors de la première grève avec des promesses faites que nous n’ignorons pas. Les syndicalistes ont suspendu leur préavis, ce que les autorités administratives n’ont pas pris en considération. C’est que le non-respect des engagements en période de grève qui conduit à la suspension de la grève, déclenche une autre. Vous pensez les avoir endormis, mais eux, ils sont en train de vous endormir. Pour eux, ils sont dans la règle. Ils ont lancé le préavis, c’est-à-dire le moment des négociations. Je ne pense pas que le gouvernement aie saisi le bon côté ou le bout de la chose. C’est parce que les cadres que nous sommes, nous ne puisons pas suffisamment dans les textes, nous ne lisons pas pour faire monter nos idées », a regretté le président de la CANEG.
Et comme solution, Dr Koureyssi Condé invite à aller au dialogue, car la violence ne ressoudera rien, conclut l’ancien médiateur de la République, aujourd’hui activiste de la société civile.
Aissata Barry