Une question sur la grève des enseignants du SLECG, qui semble aujourd’hui, à bout de souffle, s’est invitée mercredi dernier 26 décembre, dans les débats à l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’adoption du volet dépenses du budget de l’Etat pour l’année prochaine.
Répondant ainsi à une question d’un député sur ce sujet, le ministre guinéen en charge du Budget, n’a pas manqué de révéler ce qui le gêne le plus, dans les revendications de hommes de craie.
« De 2010 à date, on est à peu près à 220% d’augmentation de salaire des enseignants. Le salaire moins en 2010, on était autour de 400 mille GNF. Aujourd’hui, on est à 1 million et quelques. Pendant ce temps, le nombre de recrutement qui a eu au niveau de l’enseignement, ça fait 13% en 8 ans », a tout d’abord rappelé Ismaël Dioubaté, avant d’ajouter ce qui, selon lui, le met mal à l’aise.
« Donc, c’est une question qui mérite d’être bien réfléchie. Et moi, ce qui me gêne dedans, c’est que toutes les revendications des enseignants, c’est d’augmenter les salaires. Personne ne dit : il faut faire la formation des enseignants, les matériels pédagogiques et didactiques sont désuets, il faut les renouveler. Mais, augmenter les salaires», s’est offusqué le ministre Dioubaté.
« Nous, on est ouvert au niveau gouvernemental, mais il faut qualifier notre enseignement. Chacun y gagnera. Parce qu’aujourd’hui, c’est extrêmement grave ce qui se passe dans le milieu éducatif. Le niveau a drastiquement baissé », a conclu le ministre du Budget Ismaël Dioubaté.
Mamadou Sagnane