Face à la farouche détermination du SLECG de paralyser la rentrée scolaire de cette année, à cause de son entêtement à arracher coûte que coûte quelque chose de l’Etat sur sa revendication portant sur un salaire de base de 8 millions de francs guinéens pour chaque enseignant, l’Etat, probablement, malgré lui, pourrait opter pour des mesures draconiennes contre ceux qui suivront le mot d’ordre de grève émis par ce syndicat.
Deux mesures pourraient être envisagées par le gouvernement. Il s’agit :
-primo : d’une possible privation de tout enseignant gréviste de salaire, tout le temps que la grève durera. Une mesure qui peut se justifier d’un point de vue de la loi du travail. Là-dessus, le ministre Mory Sangaré, a laissé transparaître les couleurs de l’application de cette mesure, éventuellement, dans une interview accordée à nos confrères d’africaguinee.com.
-Deuxio : l’option la plus redoutée, le licenciement, ou tout au moins, la suppléance ou le remplacement au pied levé de ceux des enseignants qui observeront le mot d’ordre de grève du SLECG.
Même si du point de vue de la loi, la mesure reste discutable, elle est tout de même une option à laquelle le gouvernement n’hésitera pas à recourir, histoire de sauver l’année scolaire qui démarre.
Pour y arriver, le gouvernement, selon toute vraisemblance, pourrait battre le rappel des enseignants retraités et de futurs enseignants, formés dans les ENI et à l’ISSEG.
Des perspectives qui font déjà dresser les cheveux chez les responsables et enseignants syndiqués du SLECG.
La peur va-t-elle changer de camp?
Une chose est sûre, l’actuel PM Kassory Fofana, connu pour être quelqu’un de caractère, a démontré qu’il n’est pas du métal des chefs de gouvernement à se laisser manger la laine sur la peau.
A suivre !
Demba Sidiki