Le préfet de Boké, le sieur Aboubacar M’bop Camara, est depuis plusieurs semaines dans le collimateur de la justice de paix de Fria, nous rapporte une source judiciaire.
En effet, le préfet de Boké, à en croire notre source, serait incriminé dans un dossier, dit-on de détournement d’un domaine privé appartenant à la famille du nommé Abdouramane Diallo.
Un domaine qu’il aurait frauduleusement revendu à la société de téléphonie Areeba au moment des faits.
Selon le plaignant, les faits remontent en 2006 lorsque l’actuel préfet de Boké était alors secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Fria.
« Ce terrain qui fait aujourd’hui l’objet de litige, appartient à mes parents depuis que je n’étais pas encore né. C’est en 2006 que nous avions surpris la société Areeba travailler sur le domaine en vue d’implanter un pylône de télécommunications. Nous leur avons demandé de qui ils tenaient leur autorisation. De la préfecture, nous ont-ils répondu. Nous n’étions pas d’accord, donc je suis revenu après perturber le chantier de construction en cours. J’ai ensuite été traqué, arrêté puis écroué. C’est pendant ma détention qu’ils ont berné ma pauvre mère en lui faisant signer des documents dont elle n’avait pas connaissance. À ma sortie, j’ai continué le combat pour récupérer le domaine. À l’arrivée de Gnalen Condé à la tête de la préfecture, j’ai relancé le dossier, mais en vain. Il aura fallu l’arrivée du nouveau juge pour que le sieur Aboubacar M’bop Camara, préfet de Boké que nous accusons de détournement soit convoqué dans ce dossier », a-t-il relaté.
Joint au téléphone, le présumé accusé dans cette affaire, nie en bloc et parle de fallacieuses allégations.
« C’est faux ! c’est le titre foncier de Friguia et pour l’implantation, nous avons demandé à Friguia. Je réfute ces accusations. Il y a deux revendications maintenant. Il y a lui qui revendique et désormais certains vieux de Mangamori qui revendiquent le domaine. Ce que je sais, est que c’est une propriété de Friguia. Il a déjà porté plainte à la justice. Tous seront éclairés durant le procès. Ça me fait rire quoi. Je ne voudrais pas en parler », a-t-il lâché.
Convoqué pourtant à deux reprises, le préfet de Boké, principal accusé dans cette affaire, n’a pu répondre à l’appel des juges.
C’est le jeudi dernier suite à la troisième convocation que son avocat, s’est présenté à la justice de paix de Fria pour un procès finalement qui sera reporté au 13 juin prochain.
À Fria, sur le sujet, les langues se délient et pointent à tort ou à raison, la main noire de l’ex numéro 2 de la préfecture de Fria dans ce dossier de détournement.
Affaire à suivre !
De Fria, Samuel Camus