La disparition spectaculaire de 375 batteries de lampadaires solaires dans les locaux de la mairie de Kankan, continue de défrayer la chronique dans la cité de Nabaya.
Joint par téléphone, ce vendredi, 27 septembre, l’ancien président de la délégation spéciale a, à son tour, renvoyé la responsabilité vers une commission tripartite qui avait été mise en place pour gérer lesdites batteries.
« Quand les batteries sont arrivées, on a constitué une commission. Elle était composée de certains membres de la société ‘’African Development Solution (ADS)’’, du ministère de l’énergie et du vice-maire de la commune urbaine d’alors Amiata Kaba. Toutes les nouvelles batteries ont été montées sur les lampadaires. Celles qu’on a descendues, étaient des batteries périmées, qui ne servaient plus à rien. C’est tout ce que moi je sais dans cette affaire », a-t-il botté en touche.
Reste à savoir si cet argumentaire d’El Hadji Bakary Kaba, pourra convaincre ‘’La Grande Communauté des Condé’’, d’autant plus qu’il est perçu par celle-ci et une bonne partie de l’opinion, comme le cerveau présumé de ce scandale.
L’ancien président de la délégation spéciale, s’estime être victime d’un vieil et historique antécédent avec ses dénonciateurs.
« Vous savez, il ya un problème entre Condé et Kaba. Dans le temps, ils ont dit (La Grande Communauté des Condé Ndlr) qu’ils vont installer leur Soti (patriarche en français). Il a fallu que l’autorité, au niveau supérieur intervienne pour y mettre fin. Donc, ils sont contre tout ce que les Kaba font. Comme c’est un Kaba qui était maire, ils veulent chercher la petite bête au maire. Ça ne marchera pas. Ils m’ont insulté plusieurs fois aux élections. Moi, je n’étais pas là, à l’installation de la ville de Kankan. Mon père n’était pas né. Mon grand-père n’était pas né », a déploré El hadji Bakary Kaba.
Ces propos, du reste, évasifs mais crus par une frange importante des habitants, démasquent d’autres ramifications et de surcroit, présagent à quel point, on est encore loin du bout du tunnel dans cette affaire.
Comme les autres localités de la région, les artères de la ville de Kankan, autrefois illuminées, renouent progressivement avec les ténèbres suite aux pannes répétées sur ses lampadaires solaires.
Mamadi CISSE, correspondant régional/ Mosaiqueguinee.com