Reporters sans frontières a rendu public son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde. La Guinée, qui avait été classée 101ème sur 180 l’an dernier, s’est retrouvée cette année à la 104ème place sur 180. Elle a donc reculé de trois (3) places.
Pour le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (Urtelgui), Sanoun Kerfalla Cissé, Reporters sans Frontières a même été complaisant envers la Guinée.
«Si on était dans les cinq ou dix premiers, on allait être fier. Mais ce recul, j’irais plus loin pour dire que Reporters sans frontières a été vraiment complaisant vis-à-vis de la Guinée. Nous avons tous été témoins du comportement liberticide des gendarmes de l’ECO3 de Matam contre un groupe de journalistes le 31 octobre 2017. Nous avons également été témoins de l’attaque sauvage du siège du groupe Hadafo médias où le bâtiment et les véhicules ont payé les frais. Dans la même journée de cette attaque, nous avons vu des militants d’un parti politique s’attaquer de manière spectaculaire au véhicule de reportage du groupe Evasion et le réduire en cendre. Jusqu’à date, rien n’a été fait. La liberté d’exercice du métier de journaliste a nettement reculé depuis le 31 octobre 2017. Si des dispositions ne sont pas prises, nous allons tout droit au mur», a amèrement réagi le président de l’URTELGUI, par ailleurs patron du groupe de presse Afrique vision.
Dans ce classement, Reporters sans frontières a mis en relief les comportements haineux dont la presse est victime à travers le monde.
Mamadou Sagnane