Longtemps dénoncée par les défenseurs des droits humains, la détention des citoyens au camp militaire de Soronkoni a été déballée au grand jour.
Après plusieurs semaines passées dans ce camp, 43 citoyens ont été libérés le 29 mars dernier.
Interrogé par notre rédaction ce mardi 31 mars 2020, le président de l’OGDH n’a pas manqué de louer les efforts consentis à cet effet.
« Nous saluons donc l’attitude responsable adoptée par les autorités guinéennes en acceptant de libérer ces personnes, qui étaient détenues à Soronkoni, cela prouve à suffisance que ce que nous disions était vrai. Je voudrais rappeler comme je l’ai toujours défendu, les camps militaires ne sont pas des lieux officiels de détention » a-t-il insisté
Parmi les rescapés de ce camp, un qui s’est confié au micro de mosaiqueguinee.com a affirmé avoir subi de mauvais traitements de la part des hommes en uniforme durant son séjour forcé à Soronkoni.
Pour mettre fin à ces agissements, Abdoul Gadiry Diallo estime que les autorités ne doivent pas se limiter uniquement à la libération de ces détenus.
« Si les témoignages des rescapés vous disent qu’il y a eu des mauvais traitements qui leur ont été infligés, on ne peut que considérer ces allégations comme étant vraies, jusqu’à ce que le contraire soit prouvé. Donc, les autorités doivent engager des procédures contre les personnes qui en sont les instigatrices. On ne peut pas envoyer des personnes dans un camp militaire à l’insu des autorités de ces camps, à l’insu des autorités gouvernementales notamment le ministre de la défense », a-t-il interpellé.
Hadja Kadé Barry