El Hadj Yaya Camara, imam à la mosquée de Lambanyi-Kinifi, a été radié par la ligue islamique, après avoir exprimé son opposition au projet de nouvelle Constitution.
Selon ses explications dans une vidéo chez nos confrères de mediaguinee, le début de ses soucis remonte à 2014, lorsqu’il a fait prier le chef de file de l’opposition, dans la mosquée où il officiait à l’époque à Sonfonia-Gare.
Aussitôt, il avait été convoqué et sanctionné par sa hiérarchie.
En 2016, la ligue islamique aurait exigé de l’imam des excuses avant de lui demander de revenir occuper le même poste, mais cette fois, à la mosquée de Lambanyi-Kinifi.
C’est dans l’exercice de ces nouvelles fonctions qu’il a été radié, après avoir exprimé son opposition au projet de nouvelle Constitution.
« Un jour, un média m’a interrogé par rapport à la nouvelle Constitution, j’ai dit que je ne suis pas pour, et ce, quel que soit le président qui mènerait le projet. Avec le rassemblement des sages de la Basse-Côte, moi je suis intervenu par rapport à la tuerie, à la mort des gens pendant les manifestations. C’est cette intervention que la ligue islamique a vue et m’a convoqué avant de me faire savoir que je suis radié de toute activité d’imamat. Je leur ai fait savoir tout de suite que c’est trop, j’ai juste dit que je ne suis pas pour le projet de nouvelle Constitution et condamner les tueries. (…). Si je ne parlais pas jusque-là, ils ont fait que je parle maintenant. Désormais, je ne suis pas dans la pratique du métier d’imam, j’adhère au FNDC. Je ne fais plus prier les gens, je suis dans la politique. Peut-être, comme l’affaire d’imam ne me va plus, avec la politique, ça ira. Aly Jamal peut m’interdire d’être imam mais pas de prier quand même. Aujourd’hui, il est secrétaire général, il ne sait pas si c’est moi qui vais le remplacer demain. Je suis désormais un grand membre du FNDC », a-t-il déclaré, ce lundi, au micro de mosaiqueguinee.
L’imam a, par ailleurs, interpellé les fils de la Basse-Guinée, à ne jamais accepté le projet de nouvelle Constitution avant de conclure qu’il reste derrière les visons et instructions données par le Kountigui de la Basse-Guinée, El Hadj Sèkhouna Soumah.
MohamedNana Bangoura