Depuis bientôt un mois, l’opposition républicaine refuse de quitter la rue en signe de protestation, entre autres, contre l’établissement et l’exécution « sélective » de l’agenda d’installation des exécutifs communaux par le ministère de l’administration du territoire.
Ce processus d’installation en cours, saccadé et apparemment sélectif, peut être interprété comme une manœuvre bien ourdie par le pouvoir, le maître d’œuvre par excellence, dans le but de vouloir favoriser un parti sinon satisfaire, la volonté de suprématie de ce parti sur les autres.
L’opposition s’en plaint et dénonce un agenda qui serait concocté au gré de leur adversaire politique sur le terrain en l’occurrence le RPG.
Pendant qu’ils dénoncent une pratique qu’ils jugent illégale et malsaine de la part de leur tuteur administratif et estiment que celle-ci, a été concoctée contre eux, cette opposition, s’associe en même temps et très paradoxalement, à la mise en œuvre de cette pratique.
Donc, dénoncer un agenda, et s’associer à l’exécution de cet agenda, est à l’antipode d’un combat qu’on veut légal et légitime.
C’est bien ce qui détermine l’attitude de l’opposition qui participe à toutes ces installations qu’elle juge pourtant illégales.
C’est sans doute le comble de l’incohérence imputable à la mauvaise stratégie d’une opposition, qui a du mal à fédérer les divergences en son sein, autour de l’essentiel.
ML Cissé