Le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration du royaume de Belgique a effectué une visite de travail de deux jours en Guinée. Cette visite visait à faire comprendre au gouvernement guinéen le taux élevé de la migration irrégulière de sa population en Belgique.
C’est après ces échanges avec le gouvernement que le secrétaire d’Etat à l’Asile de Belgique a animé une conférence à la maison de la presse pour mettre un terme à la migration irrégulière en Belgique et surtout le problème de demande d’asile.
« La Guinée et la Belgique ont en commun cette préoccupation majeure. Ainsi en 2017, les autorités belges ont enregistré pas moins de 901 demandes d’asile introduites par des Guinéens et plus de 100 demandes sont déjà comptabilisées pour le seul mois de janvier 2018. Ces chiffres placent la Guinée dans les top5 des pays pourvoyeurs de demandeurs d’asile en Belgique aux côtés des pays en guerre tels que la Syrie, l’Afghanistan et encore l’Irak », a déploré Then Francken.
Des Guinéens se hasardent à aller irrégulièrement en Belgique, bon nombre d’entre eux font des demandes. Ces demandes selon le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration du royaume de Belgique ce sont des demandes injustifiées ou composées de fausses déclarations. C’est pourquoi l’Etat belge a pris des dispositions contre ceux qui s’y aventureraient prochainement, l’a-t-il fait savoir lors de cette conférence de presse.
« Face à cette situation la Belgique a pris des mesures sérieuses. D’une part, les demandes de séjour seront examinées de manière plus stricte. L’authencité des documents présentés à l’appui des demandes est systématiquement et minutieusement vérifiée. D’autre part, la Belgique a renforcé la coopération avec les autorités guinéennes de telle sorte que chaque décision négative entraînera systématiquement un retour au pays et une interdiction d’entrée en Europe pour les déboutés. L’utilisation des faux documents et falsifiés est très répandue et cette pratique se retournera contre les fraudeurs grâce à une vérification approfondie et systématique des dossiers », a prévenu Then Francken.
Avant de quitter la Guinée ce soir, la délégation belge devrait rencontrer avec les acteurs de l’OIM et de Plan international Guinée pour renforcer de plus la lutte contre l’immigration irrégulière en Belgique.
Aissata Barry