Après le remplacement du juriste Mohamed Camara au poste de chef de cabinet du ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger, chacun y va de son commentaire. C’est normal, c’est la liberté d’expression.
Les gens doivent savoir que Mohamed Camara a toujours été un avant-gardiste, qui n’a jamais esquivé les questions de droits dans ce pays.
L’on se souvient que le président Alpha Conde a même repris sa prestation de serment de 2015 après une tribune de Mohamed Camara publiée dans les journaux et qui l’invitait à reprendre car la première n’avait pas respectée la procédure normale.
A un moment donné, sa vie même était en danger. Il a failli se faire arrêter à Kaloum en bas de l’immeuble où il travaillait. Certains confrères sont témoins.
Secondo, avant même qu’il ne soit Chef de Cabinet du ministère des A.E, il était moins fréquent dans les médias à cause de la rédaction d’une thèse de doctorat qu’il prépare en France.
Et même en début d’année 2019, quand l’occasion se présentait dans les médias notamment sur Nostalgie dans l’émission #Africa2015, il n’y avait aucune question tabou avec lui. Il a même répondu aux questions des auditeurs quelques jours avant le décret le nommant Chef de Cabinet du département des A.E.
Troisièmement, Quand on est Chef de Cabinet d’un département stratégique comme le ministère des affaires étrangères, on a un droit de réserve sur certains sujets. Les gens doivent le savoir.
Quatrièmement, bien qu’il soit chef de cabinet, il n’a jamais fait campagne pour ce projet de changement de la constitution ou s’afficher dans les mamayas comme le font certains.
Et s’il était limogé pour son silence en faveur d’une nouvelle constitution contrairement à certains juristes qui font la promotion? Imaginez un instant.
Vous comprendrez après mûre réflexion.
Arrêtons de tout voir en négatif et de faire des raccourcis.
On dit familièrement que ceux qui ont des pensées catastrophiques se « font des films négatifs ». C’est un peu ce qui se produit. L’esprit semble créer tout un film, c’est-à-dire une séquence d’événements. Ces faits sont soit très négatifs, soit très destructeurs. Celui qui agit de la sorte semble avoir besoin de se martyriser avec sa propre imagination.
N’oublions pas vite!
Par le journaliste Thierno Maadjou Bah