Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, ce jeudi 13 décembre 2018, le député Ben Youssouf Keita, membre de la commission santé à l’assemblée nationale, a évoqué le niveau inquiétant de la mortalité infantile et néonatale en Guinée.
Selon le député de l’UFDG, la Guinée perdrait 500 nouveaux-nés par semaine, alors que 24 mille bébés mourraient par an.
« Soit, ils sont mort-nés, ou ils meurent après la naissance », précise-t-il.
Avant d’ajouter, qu’il tient ces chiffres d’un rapport établi par des experts du Programme des nations unies pour le développement-PNUD. Duquel, il ressort également, à l’en croire, que pour 12 millions de Guinéens, le pays ne dispose que d’un seul et unique centre de néonatalogie à Donka. Un centre qui malheureusement, selon l’honorable Ben Youssouf Keita, est ‘’mal équipé’’.
Par ailleurs, il pointe le manque de moyens financiers au niveau du ministère de la santé.
« Ces médecins se trouvent sans moyens financiers, c’est ça le gros du problème ! C’est catastrophique pour le 21è siècle et pour un pays comme le nôtre, qui a eu son indépendance depuis 60 ans », déplore-t-il
Pour rappel, le budget alloué au secteur de la santé, est de 6 pourcent du budget global, depuis deux ans.
Auparavant, c’était entre 1,2 et 2,3 pourcent. En 2019, le ministère de la santé, a sollicité une hausse de 08 pourcent.
Ce qui est toujours en deçà des recommandations de la CEDEAO, depuis 17ans.
Saïdou Barry