Le président du Réseau des Médias sur Internet en Guinée (REMIGUI), a lancé ce lundi 6 juillet 2020, un cri de cœur face à l’autorisation donnée au chef de l’exécutif par l’Assemblée nationale de nommer les présidents d’institutions de la République, notamment la Haute autorité de la communication (HAC).
« Pour moi, avec cette nouvelle loi c’est complètement une mort déjà programmée de la HAC, parce que le président mettra toujours les commissaires devant le fait accompli et si l’institution ne joue pas le jeu du chef de l’Etat, il est évident qu’il aura toujours l’épée de Damoclès. Déjà dans la précédente HAC où la présidente était élu, il a été très difficile pour beaucoup de medias d’obtenir une licence et donc avec une cette nouvelle loi où le président sera nommé par le chef de l’Etat, je pense que c’est un véritable recule pour la liberté de la presse et aussi pour la démocratie », a laissé entendre Boubacar Azoca Bah, dans un entretien avec un reporter de mosaiqueguinee.com.
Tout de même, le président du REMIGUI, estime qu’il faut que les associations de presse se retrouvent afin d’empêcher le passage de cette loi.
« La solution c’est de demander à ce que les associations de presse se retrouvent pour décider peut-être de ne pas siéger tant que la loi n’est pas renvoyée en seconde lecture. Il faut se battre, sinon c’est une HAC qui est déjà morte avant sa naissance », lance Boubacar Azoca Bah.
Al Hassan DJIGUE