Sur initiative du premier ministre, chef du gouvernement Dr Ibrahima Kassory Fofana, les travaux du comité de suivi du dialogue politique inter-Guinéen, ont été relancés ce jeudi, 05 décembre 2019, après plusieurs mois de suspension.
La session de ce jeudi, a comme d’habitude réuni les acteurs du processus et plusieurs membres de représentations diplomatiques en Guinée.
Si Aliou Condé, vice-président de l’UFDG en charge des questions électorales conduit la délégation de l’opposition, celle de la mouvance est par contre dirigée par Bah Ousmane, ministre d’Etat à la présidence et président du parti UPR.
Le général Bouréma Condé qui avait été récusé par l’opposition et Amadou Damaro Camara, chef de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale, n’ont pas assisté à cette réunion.
La commission électorale nationale indépendante (CENI), a été représentée par Djenabou Touré, directrice du département planification et fichier électoral et Mamadou Safa Tounkara.
La nouveauté pour cette reprise, c’est la mise à contribution d’un facilitateur, qui est un conseiller du premier ministre chargé de la diplomatie, du développement et des relations internationales.
A l’issue de la concertation, Laho Bangoura, facilitateur du dialogue politique, est revenu sur ce qui a ponctué les échanges ce premier jour.
« Cette première séance a permis aux acteurs politiques des deux bords (mouvance et opposition), de s’accorder sur les principes généraux et les règles de conduites qui doivent guider les travaux, les sessions et les réunions. Mais aussi, de s’entendre sur les deux questions à inscrire à l’ordre du jour de la session, à savoir le parachèvement des élections locales et les élections législatives. Il faut se réjouir du climat de confiance et de sérénité que nous avons observé, qui a prévalu tout au long de la séance et surtout de la volonté commune qui a été exprimée par les représentants des deux parties, d’œuvrer pour atteindre les objectifs dans l’intérêt supérieur du pays », a-t-il indiqué.
Combien de temps, prendront les discussions ? Le facilitateur sans équivoque.
« Nous n’avons pas de délai. Nous sommes dans un processus de négociation, qui demande forcément du temps, de la patience et de la détermination de tous les acteurs engagés », a-t-il souligné.
A la question de savoir également, si les conclusions du dialogue, n’auront pas d’impacts sur le processus électoral en cours, Laho Bangoura laisse entendre que l’objectif, est de parvenir à un consensus.
« Notre objectif, c’est de parvenir à un consensus sur les questions du moment. Je ne vais pas présager du résultat des discussions, il appartiendra aux acteurs de discuter, de se concerter et de trouver ensemble ce qui est bien pour notre pays », a-t-il dit.
Pour la prochaine session, aucune date n’a été donnée. Cela fera certainement l’objet d’un communiqué, a-t-on appris d’une source.
Doura