Depuis quelques années, les fidèles musulmans de Guinée sont confrontés à une sorte de cacophonie autour des dates des fêtes religieuses notamment l’Aïd el Fitr, fête marquant la fin du mois de Ramadan et la fête de Tabaski.
Cette polémique qu’on constate entre différentes tendances religieuses musulmanes au niveau national, n’a pas laissé indifférent le chef de l’Etat guinéen. A l’occasion d’un de ses passages au siège national du RPG arc-en-ciel en mai dernier, Alpha Condé a évoqué ce sujet et a voulu mettre un terme à cette situation.
« Nous sommes une religion tolérante en Guinée. On n’est pas une religion de guerre, on a toujours vécu dans l’harmonie, il n’y a pas de Wahabia, il n’y a pas de Tidania. On acceptera pas qu’on amène la pagaille dans la religion ici. Si le secrétariat général (des affaires religieuses Ndlr) dit la fête c’est le 12, tout le monde fêtera le 12. Ça ne sera pas de la pagaille… », a déclaré Alpha Condé.
Ainsi, le ton est donné, le locataire de Sekhoutoureya ne veut plus voir ses compatriotes célébrer une même fête en deux jours. Cependant, beaucoup de questions reviennent encore dans les débats. Si certains se posent des questions sur l’opportunité d’un tel sujet dans les débats, d’autres se demandent encore de quels moyens dispose Alpha Condé pour réussir là où le secrétariat général des affaires religieuses a échoué. La prochaine fête de ramadan est donc une occasion pour voir la concrétisation de cette volonté d’Alpha Condé .
Bangaly Kourouma