La réforme du secteur de la sécurité, initiée par le Président ALPHA CONDE, a abouti à la création d’unités d’intervention spécialisées. Celles qui existaient déjà ont également bénéficié d’une restructuration mais aussi d’un renforcement des capacités pour mener à bien leurs missions.
C’est dans ce cadre que la Gendarmerie Maritime et Fluviale a été créée en 2012. Elle est placée sous tutelle du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale.
Sa mission, lutter non seulement contre la pêche illicite non déclarée non réglementée, mais aussi contre la prolifération des armes légères, l’immigration clandestine, la pollution maritime, les attaques à main armée et les actes illicites dans l’enceinte du port et les installations portuaires.
Cependant, selon les explications de CECE WATTA, commandant de la gendarmerie maritime de Friguia, la gendarmerie maritime rencontre quelques difficultés dans l’exercice de sa mission. «Nous manquons de moyens et d’équipements, on retrouve souvent les bandits qu’on attrape après 2 à 3 jours dehors, les codes pénaux guinéens sont archaïques, ils ne sont donc plus adaptés aux infractions. En plus, la Guinée n’est pas à jour par rapport aux conventions internationales», a déclaré cet officier.
Aux dires de YERO OUY DIALLO, commandant de la Gendarmerie routière, son unité, quant à elle, a été restructurée dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité et de défense nationale. «Avant la réforme , il n’y avait une compagnie de la sécurité routière avec un maigre effectif et qui évoluait au compte de la gendarmerie nationale. Aujourd’hui, grâce à la réforme, cette compagnie s’est érigée en commandement de la gendarmerie routière et 8 compagnie de sécurité routière sont installées dans les 8 régions administratives du pays. Notre unité est la plus spécialisée dans le domaine de la sécurité routière et la défense opérationnelle du territoire», explique-t-il.
La gendarmerie routière intervient dans le cadre des infractions comme le non-respect du code de la route. A l’instar des autres unités, la GR a aussi ses difficultés notamment la multiplication des parcs automobiles, le mauvais comportement de certains usagers et le manque de moyens.
«Les moyens nous manquent pour combattre nettement, voire éradiquer le grand banditisme. Nous sollicitons qu’il ait des moyens adéquats pour les services de sécurités. C’est très beau la réforme mais si elle est appuyée par des moyens, nous pouvons répondre à tout temps et en tout lieu, à la satisfaction des citoyens pour lesquels nous sommes engagés», a martelé commandant YERO OURY DIALLO.
Une autre unité spécialisée, c’est bien celle de la Gendarmerie des Transports aériens(GTA). Là encore, ces seulement après la réforme qu’il a été créé une unité d’élite pour assurer la sécurité des transports aériens. Elle a pour mission : d’assurer la sécurité de l’aéroport international Gbessia, sécuriser les personnes qui y travaillent, les passagers et les installations, lutter contre les actes illicites comme le terrorisme, le trafic de drogue.
Le chef d’escadron KALIDOU DIALLO, dirige cette unité. Il estime qu’il y a eu des progrès depuis sa mise en place. «Dans les temps, nous ne pouvions pas participer à des enquêtes d’accidents d’avion et autres, maintenant, nous avons des équipements comme des détecteurs d’explosifs des chiens dressés… La procédure de voyage est facile car avant le voyageur était intercepté à partir du rondpoint de l’aéroport et des fois vous montez dans l’avion sans faire les formalités. Aujourd’hui tel n’est pas le cas ».
Tigui Bah pour Mosaiqueguinee.com