Après avoir été suspendu pour des raisons qu’on ignore encore, le comité de suivi du dialogue politique inter-guinéen, reprend ses travaux, ce jeudi.
Cette fois-ci, l’opposition guinéenne qui avait suspendu sa participation aux réunions du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016, jugeant notamment la mouvance présidentielle « fermée à toute solution de sortie de crise », revient avec de nouveaux arguments, a-t-on appris.
Beaucoup de changements, ont été opérés cette fois-ci, notamment en termes de composition des deux blocs, majorité et opposition et aussi, les sujets à l’ordre du jour.
De la composition :
La délégation de l’opposition devrait être composée de l’ancien ministre de l’élevage Boubacar Barry de l’UFR, d’Aliou Condé de l’UFDG, même si de ce côté, un responsable nous a confié que le parti n’a pas été saisi par un courrier officiel l’informant de la reprise des sessions du comité de suivi.
Côté mouvance, c’est un changement radical de stratégies et beaucoup de têtes ont été changées.
Sauf surprise, en lieu et place du chef de la majorité présidentielle au parlement Amadou Damaro Camara, la délégation devrait être dirigée par l’ancien porte-parole de l’opposition et aujourd’hui porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla.
Le ministre d’Etat des Transports devrait avoir à ses côtés, le ministre d’Etat conseiller à la Présidence Bah Ousmane, président de l’UPR mais aussi et surtout, le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura.
Selon nos sources, cette première réunion devrait être présidée par un Conseiller du premier ministre, même si ça se murmure, qu’en termes de préséance, un conseiller ne saurait piloter une réunion à laquelle prennent part des ministres d’Etats.
En ce qui concerne les partenaires, la nouveauté que certains voulaient opérer, a été celle de voir l’ambassadeur russe participer aux travaux.
La proposition a vite été rejetée par les opposants. Les partenaires traditionnels restent donc les mêmes : un représentant de la Francophonie, les ambassadeurs des USA, de la France, de l’Union européenne et un diplomate du système des nations-unies.
Les sujets à l’ordre du jour :
Pour cette reprise des travaux, pas de grands changements : le processus électoral dans sa globalité, les anomalies et disfonctionnements constatés dans les opérations d’enrôlement, devraient figurer à l’ordre du jour, ainsi que le non-respect des dispositions du code électoral.
Enfin, dernière information, le cadre de communication devrait être institutionnalisé cette fois-ci.
Avant la fin des sessions, les parties au dialogue devraient s’entendre sur ce qu’il faut communiquer à la presse et ce qu’il faut garder comme information pour le comité en attendant la fin du processus entamé, a-t-on appris.
Mohamed Bangoura