A travers un décret du Chef de l’Etat, une Commission Provisoire de réflexion sur la Réconciliation Nationale a été mise en place depuis quelques années. Cette structure, comme son nom l’indique, a pour mission de réfléchir et de proposer des options appropriées pour une réconciliation entre les fils du pays.
A l’occasion de la cérémonie de dédicace de son livre intitulé « Sékou Touré, l’africain qui a osé dire non au général De gaulle », ce samedi 21 octobre 2017, l’historien Sidiki Kobèlè Keita s’en est vivement pris à cette Commission co-dirigée par les religieux Elhadj Mamadou Saliou Camara et Mgr Vincent Koulibaly,
« Pendant la lutte pour l’indépendance nationale, il y a eu énormément d’incidents qui se sont déroulés. J’ai personnellement adressé une lettre à la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale dès sa mise en place. J’ai dit que pour une réconciliation entre les Guinéens, il faut organiser des débats contradictoires publics sur tout ce qui est considéré comme étant des contentieux. La commission n’a pas fait son travail. Si on doit s’expliquer et se réconcilier en Guinée, on doit partir des contentieux coloniaux. Il y a les contentieux de la colonisation, il y a ceux des 26 ans (de feu Général Lansana Conté NDLR), il y a les contentieux de la transition et tous les autres. Sinon, tout est mélangé. Je n’ai pas apprécié leur démarche parce que je ne vois rien la-dans. Moi je demande des débats contradictoires nationaux et publics », s’est défoulé l’historien guinéen.
Il faut rappeler que cette commission dont le travail effectué sur le terrain est visiblement loin de faire l’unanimité, a présenté le rapport des consultations nationales.
Mamadou Sagnane