Le torchon brûle toujours entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), au sujet du non-paiement d’un salaire de base de 8 millions de francs guinéens à chaque enseignant.
Au cours de son assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 08 décembre, le SLECG a menacé de lancer un avis de grève, si toutefois, le gouvernement perdurait dans son mutisme face à ses revendications.
Pour le directeur préfectoral de l’éducation (par intérim) de Siguiri, cet appel sera nul et sans effet, dans sa sphère géo-administrative.
« Non ! Siguiri ne peut pas aller en grève. Aboubacar Soumah et son équipe, sont en train de faire leur travail mais, ce qui est sûr, c’est que pour augmenter les salaires avec ce nombre d’enseignants en Guinée, il faut qu’on aille lentement et sûrement que d’aller à la course de vitesse sans résultat positif », a tranché Issa Kouyaté.
En 2018, la préfecture de Siguiri comptait au total 920 écoles publiques et privées, tous cycles confondus.
De nouvelles inaugurations ont eu lieu en 2019. Celles du secteur public sont frappées de plein fouet par un manque criard d’enseignants.
Phénomène aggravé, selon notre interlocuteur, par le récent recensement général des enseignants auquel le SLECG version Aboubacar Soumah, a activement participé.
« Il y a des milliers d’enseignants aujourd’hui en Guinée qui ont des problèmes à cause de ce syndicat. Nous avons une enseignante ici, en situation de classe. Mais, on dit qu’elle est morte alors que c’est plutôt son homonyme qui enseignait elle aussi et qui est décédée depuis que je n’étais pas à ce poste. La liste est venue trois fois. On a apporté les preuves, mais, le SLECG dit le contraire. Je crois que le SLECG doit revendiquer les salaires, mais, il ne faut pas qu’ils mettent les gens qui sont en classe, les pauvres enseignants et enseignantes, dans les problèmes pour avoir de l’argent. C’est pas ce que les enseignants attendaient du SLECG », déplore Issa Kouyaté.
Un liste affichée à la direction préfectorale de l’éducation de Siguiri, fait état d’un total de 181 cas d’abandon de service ou d’invalidité, tous des enseignants issus de cette localité surpeuplée et cosmopolite.
De Siguiri, Mamadi CISSE pour Mosaiquguinee.com