Intellectuel, écrivain et activiste guinéen, Dr Paul KAMANO, aborde ici « les agissements de soit-disant leaders de la société civile, qui parlent pour ou contre le 3eme Mandat », avec des organismes non identifiés parfois sans reconnaissance juridique pertinente, souillent le nom et l’honneur de la grande famille silencieuse « de la société civile guinéenne ».
Il est des charognards qui n’ont de limite à rien. Même la souveraineté, le nom du peuple, sa dignité sont foulés au sol, trainés dans la boue. Comme les fausses structures qui se réclament de la société civile, se déchirant avec ce léger et translucide manteau sur les réseaux sociaux comme étant les défenseurs du peuple. Mais de quel peuple parle-t-il, celui qu’ils ont segmenté en « peuple pour le 3eme mandat » ou « peuple contre le troisième mandat » ? La société civile guinéenne doit avoir sa propre feuille de route, ses propres objectifs et non se diluer dans le calendrier des leaders politiques (les leaders politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition savent ce qu’ils veulent et pour le réussir des groupuscules ou acteurs minables sont trouvés pour les aider). Ces pseudo-acteurs se réclamant, ténors de la société civile guinéenne ( parce que mendient des passages à la presse, grondent sur les réseaux sociaux, pètent sur les radios et quelques télévisions), sont tout simplement des affamés, de simples charognards qui bouffent sur le dos des politiques pour lesquels et au compte desquels, ils luttent ; ils se baladent d’une ambassade à l’autre, d’un colloque à l’autre, d’une salle de réunion à l’autre heureux de poser en photo aux côtés des personnalités croisées sur leur chemin.
Casting surprenant,
Au regard du profil de la petite minorité bavardeuse, qui usent du pseudo-statut d’acteurs de la société civile guinéenne. L’on a l’impression que la société civile guinéenne est devenue un lieu de reconversion pour des gens qui n’ont pas pu achever leurs études. Ce pays est mal barré puisque de nos jours, c’est des badauds, pour la plupart qui n’ont pas pu décrocher leurs Certificat d’Etude Primaire (CEP), leurs brevet d’Etude (BEPC), ou encore leurs baccalauréats ou le concours d’entrée à l’Université (à l’époque). Et d’ailleurs ceux qui ont fait l’université, le niveau reste à désirer.
Ces ratés, avec un français approximatif après avoir tout essayé dans la vie et rien ne leur a réussi (artistes, enseignants des écoles privées, dockers, précepteurs etc…). Ils finissent par inonder l’institution Société Civile parce que là, ils sont capable de se prostituer, de ce vendre et d’être acheté par des politiciens véreux de cette vieille classe politique (mouvance ou opposition confondues). Quels sont ceux dont-nous trouvons à la tête de ces structures non identifiées ? Quels sont les profils et parcours académiques de ces pseudo-acteurs ? Pour quel objectif, mènent-t-ils cette guerre féroce peu importe les bords défendus ? Il est honnête de reconnaître que la plupart de ces acteurs, roulent pour l’argent aucune conviction ne rythme cette lutte. « Accompagnateurs des politiciens », « politiciens déguisés en acteurs de la société civile guinéenne », « accompagnateurs de pseudo-investisseurs ou d’arnaqueurs dans les couloirs du palais » « bandes de haineux ou de mécontents déguisées en leaders de la société civile », la société civile guinéenne est tout sauf un acteur de développement. C’est aujourd’hui un club de voyous, prêts à bondir sur l’actualité surtout celle politique. Dans quel pays au monde un organisme de la société civile peut-elle porter plainte contre un citoyen pour un écart de langage (en Guinée, les voyous de la société civile contribuent à la restriction de la liberté d’expression).
Usurpateurs sans gêne.
Que reprocher à la société civile guinéenne ? Je ne reproche rien à la société civile majoritaire et silencieuse jusqu’à présent. Mais je préfère dire que reprocher à certains soit disant leaders de la société civile à la tête des organismes non identifiés ou douteux ? La Confusion, d’abord. L’usage et l’exploitation du nom du peuple, son honneur et sa souveraineté pour des objectifs personnels. Usurpation sans gêne et l’utilisation du nom du peuple martyr de Guinée à des fins contestables, très éloignées de la pensée et de l’éthique de ce peuple du 28 septembre 1958.
Quel est au fond l’essence de ces organismes ? un système conçu et organisé à des fins d’autopromotion politique et économique personnelle ou des structures imaginées par des milieux occultes usant et abusant du nom du peuple, de sa souveraineté pour couvrir d’inavouables agissements ?
Dans les deux cas de figure, au nom du respect dû au Peuple de Guinée, il faut mettre un terme à cette confusion délibérée portant atteinte à l’honneur d’un peuple dont le nom ne mérite pas d’être ainsi abusé.
Voilà les faits. Nul ne pourra plus oser dire désormais qu’il fut dupé et abusé de bonne foi par ces voyous, ces faussaires qui se réclament leaders de la société civile guinéenne.
Dr Paul Kamano