L’annonce du retrait de la mission d’assistance technique de l’OIF du processus électoral guinéen suscite toujours des réactions au sein de la classe politique.
L’un des représentants de la majorité au sein du comité de suivi du dialogue politique estime qu’il est raisonnablement inacceptable de se retirer d’un processus qu’on a accompagné durant plusieurs mois.
Souleymane Traoré que nous avons interrogé, conclut que la critique donc du processus électoral ressemble un peu à « un bon commerce démocratique». Ce qui devrait dit-il, « soulager la misère électorale de l’opposition », parce que « continuant à savourer cette déclaration comme si c’était une sentence divine. A chacun sa victoire », lance le directeur du fonds d’entretien routier.
«La déclaration de retrait de l’OIF est une simple déclaration politique de principe qui ne repose sur aucun fondement technique. Suite à l’audit technique du fichier électoral réalisé par ses experts, l’OIF a travaillé avec la CENI pour la mise en œuvre des recommandations. C’est sur la demande de son envoyé spécial que le report des législatives avait été concédé par la CENI et le Gouvernement. Les experts avaient d’ailleurs écarté tout soupçon de fictifs, expliquant l’insuffisance de données complètes pour certains électeurs, notamment les photos. L’OIF est donc solidaire du fichier et du processus électoral. On ne peut raisonnablement se retirer à une semaine de l’élection, d’un processus qu’on a accompagné pendant des mois. Mais il est devenu de bon ton aujourd’hui de critiquer un Gouvernement et un processus électoral. C’est un bon commerce démocratique. Cela donne une bonne conscience démocratique à l’OIF et soulage la misère électorale de l’opposition, qui continue à savourer cette déclaration comme si c’était une sentence divine. A chacun sa victoire », martèle Souleymane Traoré.
Mohamed Bangoura