L’instruction du dossier des massacres du 28 Septembre, a été close fin 2017 et l’ancien ministre de la défense Sekouba Konaté, deuxième vice-président, à l’époque des faits, n’a jamais été entendu ni inculpé.
Ce qui a d’ailleurs donné lieu à un recours contre l’arrêt du pool des juges d’instruction mais qui s’est soldé par un rejet de la cour suprême.
Pour Abdoul Gadiry Diallo, président de l’OGDH, cela ne peut être un facteur de blocage de ce procès qui, une fois ouverte, peut permettre d’entendre l’ancien numéro 3 du CNDD, même en tant que témoin.
« Notre combat, ce n’est pas contre Paul ou Pierre, mais Il va être très difficile, même s’il n’est pas inculpé, d’engager ce procès sans que Sékouba Konaté, qui était le deuxième vice-président, troisième homme fort du régime, doublé du ministre de la défense ainsi que le Général Toto, premier vice-président, il va être très difficile d’engager ce procès sans les entendre, ne serait-ce qu’en tant que simples témoins. Donc, à ce niveau, nous ne sommes pas aussi inquiets que le fait de savoir qu’aujourd’hui, la date du procès n’a pas été fixée et que le procès n’a pas démarré. C’est-à dire que les faits, peut-être au cours des audiences, vont amener à interpeller le Général Sékouba Konaté ou autres, mais il faut déjà que le procès commence. Donc, cela ne peut pas constituer par exemple un handicap à notre avis, même si d’autres pensent que c’est un handicap, moi je me dis que le démarrage du procès est plus important que tout ce qu’il y a comme détails liés un peu à l’inculpation de tel ou tel », estime le président de l’OGDH.
Mohamed Bangoura