La Guinée participera à la 28ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), prévu du 25 février au 04 mars prochain au Burkina Faso.
A quelques jours de ce rendez-vous continental, l’Office national du cinéma, de la vidéo et de la photo en Guinée (ONACIG), a animé une conférence de presse ce mardi 14 février, à Conakry pour dit-on parler de la participation de la Guinée à travers ses deux films retenus.
A l’entame de sa communication, le directeur général de l’ONACIG a rappelé qu’après plusieurs années d’absence le cinéma guinéen signe enfin son retour sur la scène internationale à travers le Fespaco. Parlant de la caractéristique des films retenus, en prélude de cette compétition, Noël Lamah a précisé qu’il y a un long métrage réalisé par Souleymane Diallo qui parle du Cinéma guinéen. Ledit film s’intitule ‘’Au cimetière de la pellicule’’ et un autre d’une étudiante de l’Institut supérieur des Arts Mory Kanté de Guinée retenue dans la catégorie »Film d’école » intitulé : ‘’A qui la faute ?’’. Il précise que le tout sera marqué par la participation guinéenne au colloque axé sous le thème : ‘’Cinéma d’Afrique et culture de la paix’’.
« On peut dire qu’au niveau de toute la chaîne de la programmation du FESPACO, il y a un guinéen qui représente la Guinée dans chaque catégorie »,a-t-il indiqué.
Pour sa part, l’étudiante Ramatoulaye Bah, de l’institut Des beaux-arts Mory Kante de Dubreka et auteure du film ‘’A qui l’a faute ?’’ a indiqué que son œuvre est un court métrage qui évoque le déficit d’institutions publiques en République de Guinée précisément dans la commune de Ratoma.
«Il y a beaucoup d’enfants dans la rue qui ne sont pas scolarisés par manque de moyens des parents. J’ai mis en jeu un père de famille invalide qui n’arrive pas à travailler et qui se trouve incapable de subvenir aux besoins de sa famille. Du coup, sa fille de 16 ans a été virée de l’école et a emprunté le chemin de l’immigration »,a-t-elle expliqué, avant d’assurer que son film retiendra l’attention du jury en ce sens qu’il parle de l’immigration clandestine, qui est une réalité de l’Afrique moderne : «ça va forcément attirer l’attention de tout le monde parce que ça intéresse tous tout le monde », a-t-elle rassuré.
Sélectionné pour la facilitation du colloque international prévu à cette édition, Souleymane Keita Enseignant-chercheur à l’Institut Mory Kanté a souligné que des thématiques comme la paix, l’immigration irrégulière et le terrorisme sont entre autres problématiques qui se rapportent au thème principal de ce colloque et qui doivent être mis à profit pour discuter de ce qu’il faut pour changer le paradigme, interpeller et conscientiser le peuple.
D’après lui, la participation de la Guinée va consister à développer tous ces problèmes auxquels l’Afrique fait face.
« Je puis vous assurer que nous fournirons le meilleur de nous-mêmes pour que la Guinée, pionnière du Cinéma africain, rayonne de tous ses éclats. Nous allons faire de notre mieux pour honorer le gouvernement de la transition et le concept de la refondation », s’est-il engagé.
En officiant la rencontre, le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat a félicité les acteurs sélectionnés, avant de dégager ses attentes en ces termes : «Je pense que vous allez valablement représenter le pays ; et j’espère aussi que vous allez porter nos valeurs à ce pays frère. Notre souhait est que ces films qui ont été sélectionnés reviennent avec des trophées pour que cela ouvre les portes sur notre savoir-faire »,a déclaré Alpha Soumah.
Enfin, il a réitéré l’accompagnement du gouvernement de transition pour le rayonnement de la culture guinéenne dans son ensemble.
Alhassane Fofana