Rendu public il y a quelques jours, le rapport d’audit du fichier électoral guinéen, remis au comité de suivi des accords politiques, fait l’objet de débat au sein de la classe politique guinéenne.
Pour le président de l’organe provisoire du Model, l’état-civil est la cause du gonflement du fichier électoral.
« Si nous n’avons pas d’état-civil fiable, on ne peut pas avoir un fichier électoral fiable. De nos jours, on n’a pas numérisé le dossier d’état-civil dans notre pays. La période qui consacre la plus grande affluence devant les commissariats de polices et les mairies pour obtenir des documents administratifs, c’est la période préélectorale », explique Aliou Bah avant d’indiquer que, « ce sont des pratiques de ce genre qui ont gonflé systématiquement le fichier électoral et ça ne correspond pas au code électoral réel », ajoute-t-il.
« Sans fichier électoral réel, on ne peut pas parler d’élections. Si dans un fichier, vous avez près d’un million d’électeurs qui sont des fictifs, c’est une sorte de réservoir pour celui qui manipule le fichier électoral. 1 million, voir 500 mille, ce sont des chiffres qui peuvent faire basculer une élection », a-t-il déploré lors de l’assemblée hebdomadaire de son parti, le week-end dernier.
La publication de ce rapport final d’audit du fichier électoral intervient dans un contexte où le débat sur une nouvelle constitution fait rage.
Alhassane Fofana