Le directeur central de la DPJ et le commandant de la Brigade de Recherche et d’Investigations BRI, sont poursuivis par les responsables en charge des opérations et des stratégies du FNDC.
Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno, accusent Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan de violences volontaires, violation de domicile, atteintes à la vie privée et destructions de biens.
A la date du 24 septembre 2020, au terme de la deuxième audience, Charles Wright, juge en charge du dossier avait décerné des mandats d’arrêt contre les deux officiers pour leur non comparution par deux fois.
Depuis lors, le dossier stagne, les deux mandats d’arrêt tardent à être exécutés.
« C‘est la preuve d’une justice de deux poids deux mesures», déclare Me Pépé Antoine Lama.
Pourtant affirme et regrette l’avocat, quand un mandat d’arrêt est décerné contre un opposant, l’exécution ne tarde guère.
« C’est une situation injuste qui n’a pas sa raison d’être. Je pense que la justice doit prendre ses responsabilités pour trancher en toute indépendance et considérer tous les citoyens sur les mêmes pieds d’égalité», poursuit-il.
Tous les citoyens sont égaux devant la loi dit-on. Pourquoi ce retard dans la poursuite du dossier Fabou-Simakan ? Me Lama dit connaitre la raison.
« Le dossier ne bouge pas et ne bougera pas, parce que simplement le procureur de la République près le TPI de Dixinn ne veut pas. Le dossier n’a pas bougé et ne bougera pas, parce qu’il y a des gens tapis dans l’ombre qui n’en veulent pas. La justice ne doit fonctionner de cette manière. La loi est générale et impersonnelle. Elle doit s’appliquer à tous de la même manière», rappelle l’avocat.
Me Pépé dit qu’il ne désespère pas pour autant. Si le dossier de ses clients n’est pas jugé à Dixinn annonce-t-il, il n’écarte pas l’option de saisir la Cour de Justice de la CEDEAO.
Sékou Diatéya Camara