Ce mardi 04 avril 2017 marque le cinquième anniversaire de la fermeture de l’usine d’alumine de Fria. Le 04 avril 2012 les travailleurs de l’usine Rusal-Friguia, sous la direction de leur collège syndical, partaient en grève après l’échec d’une série de négociations avec la Direction Générale de l’usine. Ces travailleurs, il faut le rappeler, demandaient l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Leur grève sera jugée illégale par la suite par un arrêt du Tribunal de Première Instance de Mafanco. Un lock-out s’en suivra, scellant en conséquence la fermeture temporaire de l’Entreprise. Cette fermeture contribuera négativement à plonger les travailleurs, leurs familles respectives ainsi que l’ensemble de la population de Fria dans une précarité économique et une détresse sociale sans précédent.
En lieu et place du collège syndical, le collectif des travailleurs, en synergie d’action avec une commission de médiation des cadres, tenteront de mener des médiations conjointes dans le souci de la reprise du travail à l’usine jusqu’à l’implication propre du chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé et de son gouvernement à travers le département en charge des Mines et de la Géologie et du Ministre d’Etat à la Présidence, chargé des questions d’investissement et du partenariat public-privé.
Un protocole d’accord engageant Rusal et l’Etat guinéen sera trouvé en vue d’une relance échelonnée des activités à Friguia au plus tard au mois d’avril 2018 prochain.
Actuellement les travaux d’assainissement et de réhabilitation des installations se poursuivent et augurent de l’espoir aux dires de quelques travailleurs interrogés.
Les citoyens de la localité, eux aussi, semblent nourrir des mêmes espérances de voir enfin les fumées grises émaner des entrailles des chaudières de ce qu’il convient d’appeler la première usine d’alumine en terre africaine.
Abdoulay GV