(« Nous allons grever…on exige le départ de tel ou tel autre », sont des expressions qu’emploient au quotidien en Guinée, des mécontents difficiles à catégoriser.
Ces personnes, par leur usage qui paraît excessif de ces langages, se démonétisent aux yeux de l’opinion qui s’en préoccupe moins désormais. Par conséquent, elles tombent sous le coup de la banalité à cause de l’effet boomerang.
Pour la dernière menace du SLECG version Aboubacar Soumah, il faut bien parler de la toute dernière, car il y en a presque tous les jours au point de ne plus attirer la grande convoitise, pour cette dernière menace, qui, il faut le rappeler obligatoirement, interdit au bureau auquel il dénie tout droit d’organiser son congrès, le frondeur s’autorise, ce qu’il a dénoncé dans un passé récent.
Interdiction faite à l’autre branche dissidente d’organiser son congrès à elle.
La bêtise donne l’impression d’une cause dévoyée.
Par conséquent, la passion, la détermination et l’engagement qui ont été ceux des travailleurs dans leur combat pour l’amélioration de leurs conditions de vie aux côtés du frondeur, pourraient prendre un sérieux coup en se rendant compte que les réclamations qui étaient les leurs, ne sont plus les mêmes qui leurs sont brandies.
Le paradoxe qui frise l’avanie, est hélas, guinéen !
Pas besoin de rappeler les péripéties révoltantes qui ont imposé au pays un spectacle d’une telle nature.
Pour revenir au cas Soumah, pourquoi refuserait-t-il un nouveau congrès électif après avoir fait subir en toute évidence, un revers cinglant à ses adversaires ?
A rappeler que c’est par la force de l’affrontement qu’il a pu se faire une grande légitimité, en épilant des concessions majeures.
Soumah croit encore que le procédé n’est pas révolu et qu’il peut s’en servir pour d’autres aventures : écraser ses adversaires, éliminer d’autres obstacles pourtant à la loi, donc rédhibitoires à sa volonté de faire mains mises sur le syndicat.
Pourquoi va-t-il alors s’encombrer d’une démarche qui lui parait risquée, mais qui devrait lui coller incontestablement un statut légal devant l’éternel.
En dépit de tout, le terrain semble favorable au dissident…
Lamine Mognouma Cissé