De retour d’une mission d’observation de l’état d’avancement des travaux de bitumage de routes et de construction de ponts, lancé par le chef de l’Etat à l’intérieur du pays au mois de décembre dernier, une équipe de la société civile conduite par Dorah Aboubacar Koïta, était en conférence de presse, ce samedi 09 février 2019, à son siège à Conakry, pour livrer son constat sur le terrain.
Lors de cette tournée, le président pays de la structure jeunesse CEDEAO-Guinée, était accompagné du président du collectif des jeunes pour la cause de la République (CJCR), dans les préfectures de Kérouané, Kankan, Mandiana et Siguiri.
A Kérouané d’après eux, les travaux sont de trois volets : La construction d’un pont de 85m sur le fleuve Milo entre Kérouané et Banankoro, le bitumage de certaines voiries de la préfecture mais aussi celui de la route Kérouané-Kankan.
Pour la construction du pont, le chef de mission, estime que le travail n’évolue pas « concrètement ».
Les 13 occupants ne sont toujours pas dédommagés, et un flou demeure autour d’un montant versé à la Banque centrale de Guinée, par l’OFID (un des trois partenaires de financement), pour sa conversion en francs guinéens.
«Il n’y a pas d’informations claires ni de la part de la Banque centrale, ni du département. Or, l’entreprise n’a pas reçu le montant. Il y a un flou qui ne dit pas son nom autour de ça. Les responsables qui sont censés nous éclairer, ne sont pas en mesure de nous apporter des informations nécessaires», a déploré Dorah Aboubacar Koïta.
Concernant le bitumage de quelques voiries de Kérouané, à date, ces activistes soutiennent que rien n’a débuté sur le terrain et aucune des entreprises chargées de l’exécution des travaux, n’est sur place.
«Selon nos informations, les entreprises n’ont pas reçu des ressources pour entamer le travail», a-t-il dit.
Avant d’ajouter : «Les responsables du département sont en train de me convaincre aujourd’hui pour dire que le lancement et le démarrage, ce n’est pas la même chose», a-t-il dénoncé.
A Siguiri où ces activistes de la société civile, ont visité la correction apportée sur une partie de la voirie dont le bitume avait été emporté par les eaux à l’époque, tout comme le bitumage de la route Kankan-Mandiana, Koïta livre des appréciations.
«Par rapport à la correction apportée par Guiter S.A à Siguiri, nous avons apprécié. De l’autre côté, le bitumage de la route Kankan-Mandiana, à l’évolution actuelle des choses, c’est un travail que nous avons aimé et que nous avons apprécié», a laissé entendre Aboubacar Dorah Koïta.
A l’en croire, d’ici début avril, un rapport global sera rédigé sur tous les travaux routiers qui ont été lancés en République de Guinée.
Mamadou Sagnane