Une Dame, qui réside à Siguiri, a été depuis le mois de mai dernier, victime de viol collectif, de la part d’hommes en uniforme, selon ses explications.
Après plusieurs émissions réalisées avec nos confrères des Grandes Gueules de la radio espace Fm, des voix se lèvent pour, non seulement dénoncer l’acte, mais aussi et surtout pour que justice soit rendue.
Dans une conférence tenue ce samedi à la maison de la presse de Conakry, l’ONG Femmes Développement et Droits Humains (F2DH) a décidé de se porter partie civile dans cette affaire.
L’ONG projette par la même occasion, une marche le jeudi 12 décembre prochain, devant le ministère de la défense nationale.
« En se constituant partie civile, nous activistes de la société civile ici présentes, voulons savoir ce qui s’est vraiment passé dans cette affaire. Nous demandons par conséquent une enquête sérieuse à partir du moment où, des autorités militaires ont été cotées dans cette affaire et que les faits se seraient déroulés dans un camp militaire du territoire national. Nous rappelons que le viol est un crime prévu et puni par nos lois. Pour réellement savoir ce qui s’est passé, nous prévoyons une campagne numérique de soutien à Dame X et faire un sit-in devant le ministère de la défense le jeudi 12 décembre. Ce sit-in sera l’occasion d’interpeller les autorités militaires, pour une prise en charge rapide du dossier »,a-t-elle indiqué
Selon Moussa Yéro Bah, le combat de leur ONG consiste également à alerter sur les menaces que subit cette dame, au quotidien.
« La raison de notre présence ici n’est pas n’est pas de remettre en cause la procédure déjà engagée. Mais, c’est surtout d’alerter sur de menaces que subit cette femme ay quotidien. Parce que, après ses déclarations, elle a subit des menaces directes et même physiques. La dame a porté un doigt accusateur sur une entité, elle n’a accusé personne. L’État devrait faire en sorte que la procédure se déroule normalement. (…). Si elle n’avait pas eu la chance d’avoir des gens qu’elle a eu, qui a sait ce qui allait se passer. Notre souhait est que la dame soit en sécurité en attendant que la procédure ne suive son cours normal »,a dit Asmaou Barry, au nom du F2DH.
Si justice n’est pas rendue dans cette affaire, l’ONG F2DH menace de porter plainte contre l’État guinéen devant la cour de la CÉDÉAO.
A en croire les membres de l’ONG, la Dame est à ce jour, persécutée et même menacée dans la ville de Siguiri. Elle vivrait de nos jours, à Conakry, pour, en quelque sorte la maintenir en sécurité. L’objectif aujourd’hui, consiste à aider la Dame, notamment sur le plan financier.
MohamedNana Bangoura