Dans son réquisitoire le lundi 09 janvier 2023, le procureur Kanfory Ibrahima Camara, a demandé au juge de retenir Abdourahamane Sano dans les liens de prévention de l’infraction, en le condamnant à 18 mois assortis de sursis.
Une demande surprenante selon l’OGDH qui juge la situation inquiétante mais qui démontre « la volonté de la junte militaire au pouvoir en Guinée de restreindre les libertés des citoyens ».
« C’est avec beaucoup de peine que nous avons pris cette information. C’est une situation très inquiétante qui démontre cette volonté de restreindre les libertés des citoyens. Comme vous le savez, nous sommes déjà dans un contexte où le droit de manifester est systématiquement interdit alors qu’il est garanti par la charte de la transition. Cette autre situation vient remettre en question l’exercice de la liberté de réunion qui est également garanti par les textes de lois nationales et les conventions internationales auxquelles la république de Guinée est partie », a déploré Alseny Sall.
Il fonde l’espoir que le tribunal de Mafanco ne répondra pas favorablement à cette sollicitation du parquet afin, dit-il, de sauver la Guinée et sa démocratie.
« Nous espérons que le juge du tribunal de Mafanco ne fera pas droit à cette demande du procureur et qu’il relaxera purement et simplement M. Abdouramane SANO pour délit non constitué pour que vive la liberté et la démocratie dans ce pays. En le faisant, il aura rendu un grand service à la Nation guinéenne et sa démocratie», a fait remarquer Alseny SALL, chargé de communication de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH)
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