Par RFI
Selon le président Kenyatta, il y aurait 39 morts et 150 blessés, dans l’attaque survenue ce samedi à Nairobi. L’Elysée précise que deux Françaises ont été tuées. Des hommes en armes ont pris d’assaut le centre commercial Westgate, où ils se sont ensuite retranchés avec des otages. Les shebabs somaliens ont revendiqué l’attaque.
Les assaillants seraient actuellement encerclés par les forces de l’ordre.
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Equipés de grenades et d’armes automatiques, les assaillants ont tiré sur les clients, femmes et enfants inclus, et sur le personnel, faisant 39 morts selon le dernier bilan, délivré par le président kényan à la télévision KBC Channel 1. Uhuru Kenyatta a également parlé de 150 blessés. « J’ai personnellement perdu des membres très proches de ma famille », a même confié le chef d’Etat, qui promet : « Nous vaincrons le terrorisme. »
Deux Françaises tuées
Alors qu’une opération des forces de sécurité est toujours en cours, on ignore combien de commerçants et d’employés sont toujours détenus par les hommes armés. Cinq otages ont en tout cas pu être libérés. Deux Françaises figurent parmi les victimes, a annoncé la présidence française dans un communiqué, tandis que François Hollande a qualifié cette attaque de « lâche attentat ». Deux ressortissants canadiens ont également été tués, a annoncé le Premier ministre Stephen Harper.
La Croix-Rouge kényane affirme avoir apporté son assistance à quelque 200 rescapés marqués psychologiquement. Les autorités appellent les volontaires à donner leur sang sans attendre pour soigner les blessés. Westgate est un centre commercial fréquenté notamment par les expatriés. Deux Françaises ont été tuées, a annoncé la présidence de la République. Des Américains et des Britanniques pourraient également figurer parmi les victimes.
Un commando « isolé et encerclé »
Quelques minutes après le début de l’attaque, les forces de l’ordre, présentes sur place en grand nombre, ont fait savoir que les assaillants s’étaient retranchés dans le centre commercial avec plusieurs otages. « Ils ont sept otages », a déclaré un agent de police à un journaliste de l’AFP présent sur place.
Plus tard dans l’après-midi, la police a annoncé avoir blessé et arrêté l’un des assaillants, puis l’avoir transféré à l’hôpital sous étroite surveillance. Une source sécuritaire citée par l’Agence France-Presse relate que les survivants du commando armé « ont été isolés et encerclés dans un secteur de l’un des étages. Le reste du centre commercial semble sécurisé. »
Des assaillants parmi les otages évacués de l’immeuble ?
Selon notre correspondante à Nairobi, intervenue sur l’antenne de RFI à 19h (heure française), « le rez-de-chaussée serait nettoyé. Il semblerait que les assaillants soient entre le 1er, 2e et 3e étage. Ils seraient pris en étau par les troupes d’élite. »
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A 18h (heure française), « les assaillants ont tiré dehors depuis une des fenêtres, relate la correspondante de RFI. Des balles sont venues se loger sur des véhicules garés non loin de là où j’étais. »
Un responsable d’une société privée en charge du complexe a déclaré à RFI en début de soirée que des assaillants tentaient de changer d’habit pour sortir ni vu ni connu. D’autres personnes responsables de la sécurité pensent que des assaillants ont déjà pu s’enfuir en se mêlant aux otages, profitant d’un manque de contrôle à la sortie.
La terreur parmi les clients
A l’intérieur du centre commercial, tout l’après-midi, les troupes ont progressé magasin par magasin, afin d’évacuer les clients et les employés pris au piège. Des hommes et femmes fuyaient la zone terrifiés. De nombreux enfants blessés ont été évacués sur des chariots.
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Certaines images en provenance des lieux sont terribles. Sur Twitter, le chef de la police kényane David Kimaiyo a d’ailleurs très vite prié les chaînes d’information de « cesser la couverture/retransmission des faits en direct (…) avec effet immédiat ». Quant au ministère de l’Intérieur, il a ordonné de rester à l’écart de Westgate pendant les opérations.
Les shebabs revendiquent l’attaque
Dans l’après-midi, le chef de la police de Nairobi a d’abord parlé d’un braquage qui aurait mal tourné. Puis le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Mutea Iringo, a parlé d’une opération terroriste. Ce samedi soir, les islamistes shebabs somaliens ont revendiqué l’attaque sur Twitter et auprès d’al-Jazira.
Ils déclarent avoir été en contact avec les « moudjahidines » qui ont attaqué le centre commercial. Cette opération aurait été menée en représaille à l’intervention de l’armée kényane en Somalie. Les shebabs considèrent que Nairobi est « resté sourd » à leurs mises en garde, et qu’il est temps de « porter la bataille en territoire kényan »