Décompte sans fin sur fond de suspicions et de récusations à Matoto, dernière circonscription dont les résultats se font toujours désirer, de l’eau au moulin d’une opposition qui campe sur sa demande d’invalidation de tout le scrutin du 28 Septembre, à ses yeux suffisamment émaillé d’irrégularités.
Qui l’eût cru ? C’est la bouteille à l’encre à Matoto, la confusion est telle que même une truie n’y retrouverait ses petits. Eh oui, Matoto, peut-être pour sa taille éléphantesque, sûrement pour cause de grenouillages les plus absurdes, du jamais vu, de mémoire de jeune journaliste, Matoto dis-je, est finalement bien, l’archétype, le concentré le plus illustratif des bégaiements d’un processus électoral qui aura comporté en lui de l’alpha à l’Oméga, des défaillances telles qu’il n’y avait pas à s’attendre à mieux. Pour aussi grande qu’elle soit, rien ne justifie que plus de deux semaines après s’être acquittés de leur devoir civique, les citoyens de Matoto, en soient encore dans l’expectative et à se poser un fatras de questions. L’étonnement est à la mesure de l’incapacité des membres de la commission de centralisation des votes de cette circonscription à nous délivrer des chaînes de la spirale sans fin d’accusations et de contre-accusations, chacun des deux principaux protagonistes d’un jeu de dupes, criant au loup dans la bergerie. Des mûres et des pas mûres, on en a entendu de tout, tantôt, c’est le représentant d’un des partis challengers, soupçonné d’orchestrer la fraude, tantôt, c’est l’autre camp qui est indexé, le président de la CACV lui-même est dans l’œil du cyclone, c’est un rouleau compresseur qui broie tout, nul n’y échappe. L’institution mère sur le gril, embarrassée comme une poule qui a perdu tous ses poussins, le dos au mur, sentant le vent du boulet d’un cas en lui seul creuset de tous les manquements dénoncés ici et là, se doit d’une réaction à la mesure de l’imbroglio en cours dans cette partie du pays. La CENI et la cour suprême, se doivent très vite de mettre fin à la cacophonie ambiante, à l’épreuve de nerfs sans issue dans laquelle se retrouve plongée à son corps défendant la population de Matoto. A défaut, Matoto, pourrait servir, le plus raisonnablement du monde, de principal fonds d’appui aux récriminations sans fin d’une opposition plus que jamais arcboutée en Ayatollah. Oui, l’opposition continue de se faire plus menaçante et plus frondeuse, sa position n’a pas varié d’un iota, pour une demande si légitime qu’elle soit, pour le moins irréaliste et surréaliste. Sachant bien pourtant que c’est une illusion d’optique que de penser un seul instant à une annulation absolue de tout le scrutin, cette opposition au sein de laquelle, il n’y a finalement que deux partis, le reste étant de la piétaille, fait la sourde oreille à tout appel à la retenue et à toute exhortation vers les voies légales de recours. Pourtant, c’est ce qui devrait être pour une opposition qui se veut républicaine. Il n’y a point de gloire à tirer d’une logique de confrontation tous azimuts, la guinée se doit de refuser de tomber dans ce panneau béant destructeur et dévastateur, le passif en la matière, est si lourd qu’il reste comme une tâche noire sur le subconscient de tout un chacun. Pourtant, les discours continuent de se raidir, l’esprit des militants chauffé à blanc, pour de futures proches manifestations de rue, c’est totalement absurde. Une once de commisération s’impose à ces instants précis pour un peuple en passe de voir son acte patriotique du 28 Septembre, foulé au pied. La psychose qui s’est emparée de nos commerçants, principaux dindons des farces politiques en guinée, à elle seule, devrait suffire pour refréner ses ardeurs bellicistes. Mais qu’on se le dise clairement, il n’y a aucune issue à cette logique va-t’en guerre, n’en résulteront que regrets et déchirements. La voix du contentieux est la voix que privilégie le peuple, est la voix que tout républicain, légaliste convaincu devrait choisir sans ambages, c’est elle la voix du Salut !