Par RFI
L’affaire fait scandale à Washington. Le responsable de la lutte contre la prolifération nucléaire à la Maison Blanche a été licencié la semaine dernière. Jofi Joseph alimentait, sous pseudonyme depuis plus de 2 ans, un compte twitter sur lequel il critiquait, le mot est faible, les élus du Congrès et certains responsables de l’administration américaine. Des tweets au vitriol contre l’ancienne secrétaire d’Etat, Hilary Clinton ou de son successeur,John Kerry, et même du président Barack Obama.
Jofi Joseph a 40 ans, il est de la génération twitter, tablette, smartphone. Considéré comme un petit génie, il a vite progressé à la Maison Blanche.
Mais lorsqu’on participe à certaines réunions dans le bureau ovale, on est soumis à une obligation de réserve qui a fini par lui peser.
Jofi Joseph a donc imaginé un subterfuge, un compte twitter anonyme, sur lequel il promettait de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Un slogan vieux comme le monde.
Joseph a commencé par twitter des sottises sur les conseillers du président, et sur les élus du Congrès. Mais l’ivresse de l’impunité a joué et après l’attentat de Benghazi, qui a coûté la vie à l’ambassadeur des Etats-Unis, les petits messages sont devenus moins humoristiques, plus précis, et plus politiques.