« N’Zérékoré, au lieu d’être la capitale de l’indépendance de notre pays est devenu la capitale de la fraude électorale au profit du RPG-Arc-en-ciel… », Ce propos vient du secrétaire général par intérim de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), Holomou Koni Kourouma. Il l’a affirmé ce jeudi 10 octobre devant un parterre de journalistes guinéens.
Selon lui la fraude à N’Zérékoré a pris plusieurs formes dont la plus saillante est l’annulation systématique des bureaux de vote qui n’étaient pas favorables au parti au part.
« Les habitants de N’Zérékoré ont été privés de leur droit constitutionnel à participer aux élections nationales. C’est inacceptable. On ne peut pas accepter que 80.000 personnes plus 60.000 personnes qui sont à
Kaloum soient exclues du processus électoral. L’UGDD va utiliser tous les moyens de recours appropriés pour corriger cette injustice grave qui est de nature à mettre en danger la paix sociale ».
Samoï, une sous-préfecture de N’Zérékoré qui aurait 42 bureaux de vote, avec 22.000 électeurs qui a été
exclus du processus parce qu’un ministre de la République a été chassé par les habitants de cette localité, accuse Holomou Koni Kourouma.
« Ce n’est pas acceptable. On ne peut pas se foutre de la
population guinéenne qui a montré sa maturité en participant massivement à ces élections. La CENI pour expliquer le fait que le vote de Samoï a été
entièrement annulé dit que l’enveloppe de Samoï est arrivée ouverte… », lance t-il sous l’effet de la colère.
D’après M. Kourouma, le combat de l’UGDD à l’Assemblée Nationale, s’il y siégeait c’est le retour au pays du capitaine Moussa Dadis Camara, ex chef de la junte.
Dans ses projections, l’UGDD pense que la Guinée aura un parlement « suspendu », c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de majorité absolue. Pour ce parti, le RPG Arc-en-ciel devrait avoir d’après leur calcul 56 sièges,
l’opposition 52 et les partis indépendants 6. Tout ceci serait juste si l’UFDG remportait Ratoma et l’UFR la
commune de Matoto ajoute-il. Attendons donc de voir le bout du tunnel.
Adama Hawa Diallo