Aussi étonnant et incroyable que cela puisse paraître, seulement cinq journalistes de la presse privée guinéenne feront le déplacement d’Abu Dhabi pour couvrir le forum économique que le gouvernement
guinéen s’apprête à organiser dans la capitale économique des Emirats Arabes Unis. Ce sera du 24 au 25 novembre prochain, dans moins de dix jours.
Décidément, l’actuel gouvernement guinéen se montre peu enclin à collaborer avec la presse locale privée, même quand il est question de donner de l’envergure à une rencontre de l’acabit de celle qu’il souhaite organiser dans quelques jours à Abu Dhabi. A croire que ce gouvernement ne veuille amener que cinq journalistes de cette presse à cette rencontre qui vise à attirer des investisseurs étrangers vers la Guinée, atteste d’une part de l’antipathie que ce gouvernement a pour cette presse et d’autre part du peu de prix qu’il attache à la communication.
C’est un secret de polichinelle, depuis l’avènement du gouvernement Saïd Fofana, la communication n’a jamais été un grand succès. Non seulement ses membres se sont montrés toujours peu diserts à la presse, mais le constat est cinglant, les différentes structures de communication aussi bien à la présidence qu’à la primature ont montré toutes leurs limites. Le président de la République lui-même a déclaré à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas de journalistes en guinée.
La preuve, en trois ans d’exercice du pouvoir, il n’a jamais daigné accorder la moindre interview à un média local encore moins tenir une conférence de presse. Les tentatives dernièrement du Pr Alpha Condé de se rapprocher des acteurs des médias privés guinéens ont été perçues malheureusement comme des opérations de charme aux relents électoralistes.
Ce mercredi, une petite réunion a regroupé le président de l’Aguipel, le président de l’Agepi, le vice-président de l’Urtelgui et le président du REJEG, le réseau des journalistes économiques de Guinée, difficile d’attribuer les cinq places accordées à toute la presse privée.
Si le nombre de places ne change pas, les présidents des associations de presse veulent se battre pour obtenir au moins 12 places, il est prévu qu’une place revienne aux radios, une place aux télés privées, une place à la presse écrite, une place à la presse en ligne et une place au REJEG.
Dossier à suivre !
Aboubacar Diallo.