De 2005 à nos jours, 1000 migrants guinéens dont 76 de la suisse ont volontairement regagné dans la dignité leur pays d’origine. Cela, grâce aux programmes d’Aide au Retour Volontaire et de Réintégration (AVRR) essentiellement financés par la Suisse, la Grande Bretagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et l’Union Européenne et mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les
Migrations (OIM). C’est ce qui ressort d’une conférence de presse organisée par l’OIM à la maison commune des journalistes, sise à Coléah. C’était à l’occasion de la journée d’information et d’échanges sur le projet Suisse d’aide au retour volontaire et à la réintégration des retournés.
D’après le chef de mission de cette institution en Guinée, M. Kablan Amithère, ces programmes visent à faciliter le retour volontaire et la réintégration de migrants guinéens qui ont volontairement sollicité de revenir dans leur pays d’origine, la Guinée.
Dans sa présentation, Marie Louise Haba, point focal du projet Aide au Retour Volontaire (AVR), indique que ce sont des jeunes âgés de 16 à 35 ans majoritairement, et des adultes jusqu’à 56 ans qui sont les plus concernés et que ceux-ci viennent des pays comme la Suisse, la grande Bretagne, l’Allemagne, l’Israël.
L’objectif principal du programme d’aide au retour selon Mme Haba, c’est de prévenir la déroute et l’échec migratoires des migrants guinéens en situation difficile notamment en Suisse. De soutenir le processus de réintégration durable des bénéficiaires en Guinée et de lutter contre la migration illégale.
Dès leur arrivé, ces retournés bénéficient de 1000 dollars de la part de l’OIM, qui devraient les permettre de se réinstaller (logement, et autres), d’où le nom assistance à la réinstallation. Pour l’assistance à la réalisation des projets, l’OIM leur donne 3 à 4000 dollars qui seront payés en 2 tranches.
Au cours de son intervention, la ministre déléguée des guinéens de l’étranger, madame Kaba Rougui Barry a sollicité auprès du consul en Guinée une assistance pour pouvoir réaliser son rêve de recensement des guinéens de la diaspora. Aussi à la population guinéenne, de préserver la paix, une des conditions importantes pour le retour de ces guinéens d’ailleurs.
Pour finir, deux volontaires guinéens ont témoigné sur leur difficile condition de vie à l’étranger et les montants reçus de la part de l’OIM.
Adama Hawa Diallo