Conakry s’apprête à accueillir un sommet ministériel de l’OCI, dans cette perspective, une grande campagne d’assainissement est enclenchée par les autorités pour permettre à la capitale guinéenne de présenter une image acceptable à cette occasion.
Aux grands carrefours et le long des principales artères, on s’active à implanter de nouveaux poteaux électriques qui éclaireront Conakry le temps du sommet en vue. Parallèlement se déroulent des travaux de déguerpissement et de nettoyage dans les cinq communes de la capitale.
Seulement voilà, à Ratoma, ces opérations ne se passent pas sans soucis. D’abord pour
ce qui est de l’implantation des poteaux électriques, on apprend que du stock destiné à cette commune, le président de la délégation spéciale, M. Sékou Batouta Camara, aurait soutiré deux poteaux pour aller les faire installer chez lui à Kaporoh Beach. Un à l’intérieur de sa cour et le second à l’extérieur. Des poteaux destinés à l’éclairage public de cette commune.
Ensuite, notre solitaire de maire par intérim, gérerait seul le fonds destiné à l’assainissement de sa commune, une enveloppe de deux cent millions de francs guinéens.
Selon nos informations, cet argent, Batouta le gérerait dans la plus grande opacité en n’y associant personne. L’argent se trouverait dans le coffre de sa voiture, il l’utiliserait comme bon lui semble sans que le service administratif et financier de la mairie y soit mêlé, même si c’est de l’argent destiné à une opération extra-commune.
Pire, M. Batouta aurait manœuvré pour réussir à faire concentrer toutes les responsabilités de ces opérations dans ses mains. En plus d’être le président de la commission d’assainissement de la commune, il se serait attribué le rôle de président de la commission des affaires sociales en lieu et place de celle qui occupait jusque-là cette fonction, en l’occurrence Hadja Maïmouna Touré. Cette dame aurait été accusée auprès du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation d’être une activiste du PUP.
Et pour solde de tout compte, beaucoup de flou règne sur la gestion des fonds de pensions de la commune. De nombreux pensionnaires qui auraient pour la plupart des cas mis du temps pour venir récupérer leurs dus, auraient vu leurs pensions bloquées à la mairie sans qu’on ne sache après ce qu’en fait le maire.
Le conseil communal assiste à tout cela médusé, amorphe. Pourtant il devrait faire quelque chose, la loi lui en confère le droit.
Dossier à suivre !
Aboubacar Diallo.