« Je pleure, aujourd’hui, la mort d’un frère d’armes qui fut aussi un proche dans la vie. Le général Korka et moi avons eu des relations suivies et chaleureuses dans l’épreuve de feu de l’Armée.
Ensemble, nous avons mené l’aventure inédite de la transition avec le capitaine Dadis, puis, après lui, nous avons continué à porter le flambeau de la Démocratie, ce front nouveau et inconnu de beaucoup d’entre nous avant l’appel inévitable du destin. Le même qui l’arrache brutalement à notre affection.
Le métier des armes apprend à vivre avec la mort. Comme la distance et l’éloignement que je vis m’ont assené une vérité, à savoir, » tu ne jugeras point », dont je tire la force de pardonner les absences trop longues et les silences trop lourds de proches et anciens compagnons.
En cet instant de deuil pour la Guinée, notre Armée nationale, je garde en mémoire l’amitié avec Korka et la fraternité d’armes au-delà des circonstances particulières de la vie qui peuvent éloigner parfois les hommes. Dors en paix, mon général ».
Général Sékouba Konaté