Un arrêté du premier ministre guinéen, rendu public, lundi 11 avril 2016 par les médias d’Etat, interdit l’exportation de certains produits agricoles à travers les voies terrestres. C’est le cas par exemple de la noix d’acajou, une denrée très prisée actuellement, et qui est devenue une véritable source de revenu pour plusieurs paysans.
Désormais toute exportation de noix d’acajou devra se faire par deux canaux : le port autonome de Conakry où l’aéroport. Ainsi en a décidé les autorités guinéennes. Tous ceux qui passeront outre cette mesure gouvernementale se verront subir la rigueur de la loi. «Tout véhicule (Moto, voiture ou camion) qui se livrerait au transport de noix d’acajou à travers les frontières terrestres, sera saisi », a expliqué Marc Yombouno, ministre du commerce.
Il précisera que toute personne ou toute autorité qui interviendrait pour aller à l’encontre de la présente décision, « sera considérée comme agissant à l’encontre de la loi et de la règlementation ».
Selon le ministre du commerce, la cessation de l’exportation de la noix d’acajou par la voie terrestre pourrai conforter l’économie guinéenne et soutenir la balance commerciale. « On aura des statistiques fiables, on sera bien positionné au niveau des organisations internationales, nos services pourront remonter des informations à l’organisation mondiale du commerce », renchérit Marc Yombouno.
Pour sa part, le directeur général de la douane guinéenne, a assuré que toutes les dispositions nécessaires seront prises au niveau de toutes les unités douanières pour l’application de cet arrêté du premier ministre Mamady Youla.
Cependant, pour encourager les paysans et les commerçants à acheminer les noix d’acajou aux deux points retenus pour l’exportation (port et aéroport) des mesures incitatives ont été mises en place. En effet, les autorités portuaires ont décidé de suspendre la redevance des 100 dollars prélevés pour le passage au scanner.
A suivre !
Bangaly Kourouma