Originaire de Banko, un village situé à une trentaine de kilomètres de la préfecture de Siguiri, Adama Traoré est un jeune homme âgé de la vingtaine, gravement menacé par la cécité qui risque de lui porter trop de préjudice si rien n’est fait pour l’aider à se faire soigner.
Depuis son jeune âge, Adama Traoré rencontre des problèmes de vue. Atteint d’une cataracte en premier lieux dans les années 2000, le jeune Adama, orphelin de mère, se rendra avec son père à Macenta pour s’y faire soigner.
Une fois sur place, ils apprendront à leur dépend qu’il ne souffre pas que de ce seul problème, «quand nous sommes arrivés à Macenta, les médecins nous ont appris que mes yeux étaient instables dans leurs orbites et qu’ils ne disposaient pas des outils nécessaires pour ce genre d’intervention », a déclaré Adama Traoré.
Faute de moyens financiers pour faire face à cette situation, le père du jeune Adama décidera de se diriger vers les mines de Tomboko dans la sous-préfecture de Doko, avec l’espoir de gagner un peu d’argent pour soigner son garçon. C’est à partir de cette là que la scolarité du jeune homme sera interrompue pour une très longue période.
«Ainsi de 2005 à 2011, mon père a travaillé dans les mines de Tomboko sans jamais faire fortune pour faire face à mes soins. Il décida donc en 2011 d’arrêter, se sentant affaibli par l’avancement de son âge. Il décida finalement de revendre le seul bovin qu’il disposait chez sa sœur à Djalakoro. Cette transaction lui a rapporté une somme modique de 100 mille francs CFA. Nous nous rendîmes donc à l’IOTA de Bamako (Institut d’Ophtalmologie Tropicale de l’Afrique) pour m’y faire soigner. Les marocains qui y travaillaient nous ont informé de la possibilité d’une intervention chirurgicale mais qui nécessiterait des appareils devant venir du Maroc; chose qui a augmenté d’avantage les frais. Néanmoins, ils nous ont prescrit deux produits dont le TANAKAN et le PRINCI B FORT pour une durée de six mois. Ils nous ont également demandé de revenir avec la somme de 250 mille francs CFA sans compter nos propres charges durant tout le séjour.
Ces produits coûtaient tellement chers que nous n’avons même pas pu nous en procurer pendant un mois. A notre retour, mon père a demandé de l’assistance dans tout le village mais en vain. Personne n’a jamais levé le petit doigt pour nous aider à réunir la somme qu’il fallait. Nous sommes donc restés dans cette attente jusqu’à ce que mon père a rendu l’âme à la date du 24 octobre 2012 », a-t-il raconté.
Après avoir donc perdu son seul soutien, Adama décida de venir s’installer dans le district de Tatakourou, préfecture de Siguiri, où il avait tissé de bonnes relations avec les habitants.
«Je suis venu m’installer à Tatakourou avec l’espoir de recevoir de l’aide pour me faire soigner. Mais depuis que je suis là rien n’a changé. C’est pourquoi je lance aujourd’hui un S.O.S à toutes les bonnes volontés pour me venir en aide afin que je puisse me faire soigner et recouvrer la vue».
Aujourd’hui Adama Traoré n’a qu’une seule aspiration; retrouver le chemin de l’école. Chose qui lui est impossible dans son état actuel, il vit du jour le jour à Tatakourou depuis 2012, il est joignable au numéro suivant : 00224 622 86 33 93.
Mamadou Pathé Barry